Martissant, un an de terreur : Opération « Lari blanch » ce mercredi pour exprimer le ras-le-bol du Grand Sud

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Pour le premier ministre de facto, Ariel Henry et le directeur général de la Police nationale d’Haïti, Frantz Elbé, insensibles à la souffrance des usagers de la route nationale numéro 2, les victimes d’assassinats, de kidnappings, de détournements de camions des gangs armés de Martissant appartiennent à la série des faits divers, ayant peu d’importance.

Mardi 31 mai 2022 ((rezonodwes.com))–

À l’initiative des commerçants et membres de la société civile du Grand-Sud, une opération visant à paralyser toutes les activités socioéconomiques sera lancée, le 1er juin, marquant l’an 1 depuis la route nationale numéro, à hauteur de Martissant est devenue infréquentable.

« Non seulement nous versons une caution de 15 000 dollars par mois aux bandits de Martissant pour enregistrer nos camions et obtenir un laisser-passer pour poursuivre la route vers le Grand Sud, mais encore, nous devons également monnayer un back up de police afin de nous accompagner vers le port de la capitale pour le transbordement de camions de marchandises par bateau », dénonce avec amertume une commerçante de Jacmel.

Depuis un an, des hommes armés dirigés par les nommés « Izo » et « Ti Lapli » imposent leur loi dans l’entrée Sud de la capitale. Des passants sont constamment assassinés, des usagers se font rançonner, des passagers du transport public se font kidnapper dans une impunité totale des autorités policières. Cette attitude est qualifiée par les initiateurs de l’opération « Lari Blanch » comme un complot ourdi visant à détruire la population haïtienne.

« Lari Blanch », c’est un mouvement de revendication lancé pour le mercredi 1er juin par plusieurs associations socio-professionnelles du Grand Sud afin d’attirer l’attention des autorités sur la situation prévalant à Martissant depuis le 1er juin 2021, sous l’administration de Jovenel Moise et Claude Joseph. 

 Dr Ariel Henry, installé au pouvoir à partir d’un simple tweet de l’international devrait laisser la capitale ce week-end pour les Etats-Unis, afin de participer au Sommet des Amériques réservé uniquement aux dirigeants élus démocratiquement dans la région. Avec la relance des activités scolaires à l’École nationale République du Pérou de Martissant, va-t-il évoquer des avancées enregistrées pour pacifier les zones de non droit ?

Ce voyage contesté intervient après un arrêt total d’activités le mardi 1er juin et l’intensification des actes de kidnapping en Haïti où même un haut cadre de la Douane, quoique retranché dans un blindé, est victime de “l’insécurité d’Etat”.

Les représentants des 5 départements bloqués déclarent qu’ils en ont marre “nou fout bouke”.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

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