Haïti reste le pays le plus « dangereux » pour les journalistes des « médias indépendants » du Continent, souligne la SIP

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La Société Interaméricaine de Presse (SIP) a confirmé que 15 journalistes ont été assassinés au cours des six derniers mois (10 au Mexique, trois en Haïti, un au Guatemala et un au Honduras), dont 13 au cours des trois premiers mois de 2022.

L’impunité dont bénéficient ces crimes, sous le régime PHTK, reste préoccupante.

Vendredi 22 avril 2022 ((rezonodwes.com))–La Société Interaméricaine de Presse (SIP) a dénoncé une augmentation, au cours des six derniers mois, des attaques, des cas d’emprisonnement et des exils forcés contre les journalistes en Amérique latine, un fait qu’elle a qualifié de « dévastateur », lors d’un forum virtuel tenu du 19 au 21 avril, au cours duquel il a également été question de la nécessité d’assurer la pérennité des médias dans la période post-pandémie.

L’organisation a également critiqué le fait que les attaques contre les médias, le harcèlement judiciaire et la stigmatisation ont augmenté et que 15 journalistes ont été assassinés. Cette année, neuf cas d’assassinats de journalistes en Colombie en 2002 seront couverts par la prescription, déplore l’organisation dans un communiqué de presse rapporté par Europa Press.

La SIP, dans le cas spécifique d’Haiti, avec un gouvernement de fait établi, a déclaré mardi que les meurtres et autres crimes contre les journalistes continuent de faire de ce pays le plus « insécurisé, dangereux et fragile » pour l’exercice de la liberté de la presse sur le continent.

Dans son rapport préliminaire, qui sera soumis à l’approbation de la réunion semestrielle, l’organisation a rappelé la disparition de trois journalistes, l’enlèvement d’un autre et les actes d’abus et d’intimidation à l’encontre de reporters de différents médias indépendants qui ont eu lieu cette année et une partie de l’année 2021 dans ce pays des Caraïbes, qui traverse une grave crise dans pratiquement tous les domaines.

Ces événements ont donné le ton « sinistre » d’une presse sous menace « permanente ».

Le 23 février, le photojournaliste Maxihen Lazarre, du groupe de médias numériques Roi des infos, a été abattu alors qu’il couvrait une manifestation à Port-au-Prince d’ouvriers du textile réclamant de meilleurs salaires.

La SIP a déclaré que, selon des témoins, le crime s’est produit lorsque des policiers à bord d’un véhicule ont tiré sur les manifestants.

Les journalistes Yves Moïse de Radio RCH 2000 et Sony Laurore de Laurore News TV ont également été blessés.

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