Leadership médiocre et manque d’expérience continuent d’empirer le problème de l’électricité en Haïti

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Au cours des dix dernières années, l’électricité en Haïti est devenue moins fiable et moins abordable. La plupart des communautés haïtiennes vivent dans l’obscurité totale, tandis que peu d’entre eux reçoivent moins de quatre heures par jour. Un tel manque d’électricité augmente l’insécurité et la pauvreté sur tout le territoire national.

Mercredi 20 avril 2022 ((rezonodwes.com))–

Le gouvernement a institué l’Autorité Nationale de Régulation du Secteur de l’Energie (ANARSE) en 2016 pour réglementer et promouvoir le secteur de l’énergie à travers la production, l’exploitation et la transmission dans tout le pays. Cependant, en raison d’un leadership médiocre et d’un manque d’expérience en finance et en gestion, elle ne parvient pas à résoudre le problème. Elle aggrave la situation puisqu’il a gaspillé 150 millions de dollars empruntés de Taïwan.

Remplis d’un désir patriotique de créer une vie meilleure pour leurs frères et sœurs, des experts de la diaspora haïtienne ont proposé de multiples projets d’électricité à l’ANARSE. Ces projets visaient à réparer le système électrique du pays et à ajouter de la capacité afin que la population puisse avoir du confort. A travers plusieurs rencontres et échanges avec le gouvernement, l’Ed’H, le Ministère des Travaux Publics et l’ANARSE ; ces experts ont mis en place des ressources et des connaissances techniques complètes pour décentraliser le système national.

Ces projets ont été conçus pour permettre aux gouvernements locaux de former des coopératives d’électricité pour assurer la production, la transmission et la distribution de l’électricité à leurs résidents. De plus, ces projets aideraient les entreprises à disposer d’une électricité peu coûteuse et fiable pour créer des emplois.

L’état final de ces partenariats était, après la réparation des centrales électriques, d’augmenter la capacité de production du pays pour fournir une énergie fiable et abordable au peuple haïtien par le biais de canaux de distribution stratégiques. La diaspora, les investisseurs privés et les prêteurs multilatéraux étaient prêts à investir des millions de dollars dans ces projets.

L’agence de régulation, l’ANARSE, a rejeté ces investissements. Selon son directeur, l’agence disposait des compétences et des ressources adéquates pour réaliser sa mission de connecter les villes haïtiennes à l’électricité. L’ANARSE a fragmenté le système électrique national en plusieurs plans et a construit quelques petites centrales grâce aux dons de l’USAID et de la BID.

Ces dons et prêts auraient été mal utilisés et abusés. L’ANARSE a construit une centrale électrique de 60 MW qui n’a fonctionné que quelques fois depuis sa construction. Lorsqu’elle fonctionne, l’électricité coûte plus chère qu’elle ne peut facturer aux clients. Plus de cinq ans plus tard, le pays est dans l’obscurité totale.

La diaspora, dont l’expertise va de la gestion, de la finance et de l’ingénierie au lobbying auprès des agences financières multilatérales, est toujours prête à aider le pays. Bien qu’ils soient toujours prêts à fournir tous les moyens nécessaires pour sortir le pays des ténèbres, l’ANARSE ne leur a toujours pas répondu et ne sait toujours pas quoi faire.

Dr Bobb RJJF Rousseau
Droit et Politique Publique
Gestion de Gouvernement Local 

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