Paraguay envisage également de supprimer tous les quotas de carburants alloués aux fonctionnaires et organismes gouvernementaux.
Lundi 21 mars 2022 ((rezonodwes.com))–Le prix du carburant à la pompe au Paraguay a été réduit à partir du lundi 21 mars 2022, a annoncé la compagnie publique Petropar.
Le prix du carburant diesel de type III a baissé de 500 Guarani ₲ (0,072 USD) par litre pour atteindre 6 050 PYG ₲ (0,87 USD), tandis que le prix du naphte à 93 octanes a subi une baisse de 300₲ (0,043 USD) pour atteindre 6 910₲ (0,99 USD).
Une augmentation de plus de 20 % au début de l’année avait provoqué une série de grèves des chauffeurs de camions, qui ont bloqué la plupart des routes jusqu’à ce qu’une solution durable soit trouvée.
Dans ce cas, les autorités paraguayennes ont envisagé la création d’un fonds de stabilisation pour les carburants, mais après avoir écarté la possibilité d’emprunter, de nouvelles sources de financement sont recherchées.
Une autre façon de faire baisser le prix du carburant serait de supprimer les quotas actuels de carburant pour tous les fonctionnaires et organismes gouvernementaux et d’augmenter l’impôt sélectif à la consommation (ISC) sur le tabac et le carburant (sauf celui de Petropar) pendant deux mois seulement.
Une disposition particulière envisagée est que les stations Petropar des villes frontalières ne seraient autorisées à vendre que jusqu’à cinq litres de diesel ordinaire et de 93-naphta aux véhicules portant des plaques d’immatriculation étrangères dès que l’avant-projet aura force de loi.
Les détails du projet de loi ont été publiés dimanche. Le vice-ministre de l’économie, Iván Haas, a expliqué qu’aucune nouvelle taxe ne devait être créée, mais que l’augmentation du pourcentage de perception sur celles qui existent déjà pourra être étudiée.
Pendant ce temps, les paysans et les communautés indigènes commençaient à se réunir à Asunción dimanche en vue d’une manifestation massive lundi et mardi. Des membres de l’Organisation nationale des agriculteurs paraguayens et de l’Association nationale des femmes progressistes, toutes deux membres de la Coordination nationale intersectorielle (CNI), ainsi que de la Fédération nationale des paysans (FNC), se plaindront de la hausse des prix du carburant et du manque d’aide des autorités.
Les groupes devraient également protester contre l’augmentation des prix des aliments et exiger davantage d’aide et de politiques publiques pour les groupes paysans et indigènes, qui depuis 2020 font pression pour l’application de la loi 6669/2020, qui prévoit la réactivation de l’agriculture familiale.
