Plus d’un mois après le lancement de la grève générale du personnel de soutien, aucun couloir d’urgence humanitaire n’a été créé, les patients ont déserté l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), des cas de décès faute de soin sont également à déplorer.
Lundi 21 mars 2022 ((rezonodwes.com))– Le ministre de la Santé publique et de la population, Alex Larsen fait peu cas des appels lancés par les membres du personnel de soutien de l’HUEH pour améliorer les conditions de travail, jugées déplorables.
Plus d’un mois après le lancement de la grève, les lignes n’ont pas bougé, les patients abandonnent les salles de l’hôpital, la pestilence qui se répand dans l’enceinte du plus grand centre hospitalier d’Haïti et les détritus qui décorent certains endroits caractérisent sa situation.
Lundi, l’accès à l’HUEH a été pratiquement impossible. Des mobiliers, des pneus enflammés ont été dressé dans l’entrée principale de l’hôpital, constate-t-on. La présidente du syndicat de l’HUEH, Eveline Frémont met les autorités sanitaires devant le fait accompli pour pouvoir lever la grève.
« La fin de la grève dépend des autorités », a-t-elle lancé lundi, sur les ondes de Radio Kiskeya.
Le ministre Alex Larsen, est responsable du pourrissement de la crise, a-t-elle laissé entendre.
Jean-Louis Jean-Albert, délégué du syndicat, s’excuse auprès de la population en raison de la persistance de la crise. Il rappelle que le mouvement vise l’amélioration de la qualité de service livré par l’HUEH. Jean-Louis Jean-Albert estime que l’issue de la grève sera bénéfique pour les prestataires de service, les patients et le grand public en général.
Il importe de rappeler la grève à l’HUEH a déjà provoqué le décès d’au moins deux nourrissons. Ils ont été privés d’oxygène et ont péri pour cause de détresse respiratoire.
Hervé Noel
