Tué par un policier, le journaliste Maxiben Lazarre inhumé sans autopsie ce samedi

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Le dernier hommage au journaliste Maxiben Lazarre (22 ans), assassiné le 23 février dernier par un agent d’une patrouille policière, à Port-au-Prince a été un rendez-vous empreint d’émotions. La famille de la victime déplore le peu d’intérêt manifesté par la justice pour faciliter la pratique de l’autopsie du cadavre.

Samedi 19 mars 2022 ((rezonodwes.com))— À la Paroisse Saint-Martin et Saint-Yves, à Delmas 5, l’émoi, l’affliction étaient au rendez-vous lors du dernier hommage au journaliste Maxiben Lazarre (22 ans).

Des membres de la famille du défunt, des amis, proches et collègues ont été inconsolables devant la dépouille mortelle. Des cris épars et des gémissements ont traversé la salle de l’Église dans une ambiance de détresse.

Le célébrant principal, Reynald Mémé, évoque un départ surprenant en référence à l’assassinat du jeune journaliste. Il dénonce le caractère révoltant de l’assassinat de Maxiben Lazarre. Le prêtre Reynald Mémé a déclaré que la solution aux maux d’Haïti, vient de Dieu.

Luckcène Bernardin, ravagé par le décès tragique de Maxiben Lazarre, rappelle que le défunt laisse derrière lui un bambin. Manice Déplat, directeur général du média en ligne « Roi des infos », blâme les autorités policières qui, selon lui, ont laissé le cadavre tomber en putréfaction, sans pratiquer l’autopsie réclamée pour examiner les projectiles qui ont atteint la victime.

D’autres interventions comme celle du porte-parole du Collectif des médias en ligne (CMEL), Roberst Dimanche, de l’avocat Arnel Rémy condamnent l’attitude honteuse et indignante de l’Institut médico-légal quant à l’autopsie du corps du journaliste.

Le dirigeant du CMEL, Roberst Dimanche exprime son indignation face au comportement des responsables de l’Institut médico-légal qui ont mis en avant des difficultés logistiques pour procéder à l’analyse du cadavre.

Le journaliste du média en ligne « Roi des infos » Maxiben Lazarre (22 ans) a été assassiné le 23 février dernier sur la route de l’Aéroport pendant qu’il couvrait une marche des ouvriers de la Société nationale des Parcs industriels (SONAPI), qui réclamaient 1500 Gourdes comme salaire minimum journalier.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

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