Augmentation graduelle du nombre d’ haïtiens voulant regagner la République Dominicaine, clandestinement, par la frontière. La présence des militaires renforcée
Santo Domingo, vendredi 12 mai 2017 ((rezonodwes.com)).- Au même moment où le président Jovenel Moise se concentre pour soigner son image de marque en s’appuyant sur une nouvelle équipe à la tête de l’Ucref, le refoulement des haïtiens de la République Dominique se poursuit jusqu’à atteindre aujourd’hui, officiellement, le nombre de 16,500 pour les 4 premiers mois de l’année 2017.
Les personnes rapatriées n’ont pas caché leur mécontentement face à des cas d’abus et de violations des droits de la personne, avait indiqué GARR, dans une dépêche en date du 5 mai dernier, et en avait profité pour appeler les autorités haïtiennes à mettre tout en œuvre en vue de les aider à récupérer les documents d’identité qui leur ont été confisqués.
Dans une déclaration faite à la presse dominicaine, jeudi, le général Sugar Futzi Frugis Martinez, directeur du Cesfront (Cuerpo Especializado de Seguridad Fronteriza Terrestre), a indiqué qu’au moins 16,500 haïtiens sans documents, ont été refoulés vers Haïti, expliquant que ces compatriotes, la plupart, ont été capturés lors de leur tentative d’entrer illégalement en République Dominicaine.
« Chaque jour qui passe, le nombre d’ haïtiens qui désirent entrer chez nous illégalement, augmente« , a ajouté le Général Martinez qui a rappelé un plan du ministre de la Défense, le lieutenant-général Rubén Paulino Semun, de renforcer la présence des militaires dominicains tout le long de la frontière, au retrait du pays des troupes de la Minustha qui nous laisseront le choléra en souvenir.
Ces refoulés de la république voisine, n’ont, pour l’instant, que pour seul accompagnateur dans leur traversée du désert, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), qui, avec les faibles moyens du bord, leur réserve un accueil, tente de les nourrir et les relocalise. En 2015, pour démontrer l’indifférence totale des autorités de Port-au-Prince, dans cet épineux dossier, deux images frappantes et controverses montrant ces réfugiés trempés dans l’eau sous des tentes en carton et parallèlement, un stand carnavalesque à l’image du Palais national, avaient fait le tour des réseaux sociaux.
