Argentine : « Personne n’est satisfait de l’accord avec le FMI, nous le méprison tous », a déclaré le président Fernandez

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Mardi 8 mars 2022 ((rezonodwes.com))–Le président argentin Alberto Fernandez a admis que « personne n’est satisfait » du dernier accord conclu avec le Fonds monétaire international, mais qu’il ne conditionne en aucun cas la politique économique du gouvernement argentin, avouant finalement qu’il « méprise » le FMI.

S’adressant à un rassemblement politique au Centre culturel Kirchner organisé par la Fédération argentine des municipalités, avec des conseillères municipales et des maires à l’occasion de la Journée internationale de la femme active, le président Fernandez a également admis que, bien qu’il ait été un fervent détracteur de Cristina Kirchner, « je n’ai jamais critiqué sa politique de réduction drastique de l’endettement ».

« Oui, j’ai été très critique envers Cristina, mais je n’ai jamais critiqué sa politique visant à nous sortir du rouge », et « j’ai toujours loué le fait qu’en tant que présidente, elle a laissé l’Argentine avec l’un des taux d’endettement les plus bas, 18% du PIB ».

Revenant sur l’époque où il était un proche conseiller de l’ancien président Nestor Kirchner (2003/2007), M. Fernandez a rappelé que « lorsque nous avions accumulé suffisamment de réserves, nous avons payé le FMI et lui avons dit de quitter l’Argentine, nous ne voulons plus vous voir par ici« .

Quant à l’augmentation des impôts et des tarifs des services publics, prétendument incluse dans l’accord conclu avec le FMI, qui sera soumis au Congrès dans le courant de la semaine pour ratification et qui a été fermement condamné par des secteurs de la coalition au pouvoir, M. Fernandez a rejeté l’allégation en bloc, affirmant : « J’ai travaillé dur pendant deux longues années précisément pour éviter que cela ne se produise ».

« Maintenant, nous devons faire face à cet accord avec le FMI, dont personne n’est satisfait, certains pensent qu’il comprend des clauses conditionnelles fortes qui vont freiner les souhaits collectifs d’une reprise rapide de l’économie. Je dois insister, j’ai négocié deux longues années pour éviter cela ! !! ».

Le président Fernandez s’est également montré extrêmement désapprobateur envers l’ex-président Mauricio Macri, dont il se souvient qu’il s’était vanté d’avoir la capacité de conclure un accord avec le FMI en « cinq minutes », s’il avait été réélu en 2019.

« Si j’avais suivi son conseil ‘cela peut être réglé en cinq minutes’, je n’aurais pas pu être ici aujourd’hui à vous dire tout cela ».

« Permettez-moi d’ajouter que les infrastructures vont continuer à se développer, que l’éducation ne va pas s’effondrer, que les retraités resteront en vie et que personne ne va subjuguer notre volonté de continuer à avancer et à grandir. Je peux soutenir cela parce que pendant deux ans j’en ai discuté avec le même FMI, que je méprise autant que vous tous« , a souligné Fernandez dans ce qui a été perçu comme une réponse directe aux secteurs de la coalition au pouvoir qui s’opposent aux résultats des négociations avec le FMI.

S’en prenant à nouveau à Macri, Fernandez a déclaré que l’ancien président « nous a laissé un pays entièrement détruit, sans réserves internationales, avec une inflation galopante et une dette franchement impayable ».

Dans un dernier appel au public, le président a révélé que l’accord avec le FMI (qui doit encore être approuvé par le conseil d’administration du FMI et le Congrès argentin) « a duré deux ans parce que je me préoccupais davantage de vous, le peuple, que de nos créanciers ».

Au milieu de la pandémie, nous avons réglé la dette avec les créanciers privés, nous parlons d’environ 100 milliards de dollars, et maintenant nous sommes arrivés à cet accord qui a demandé deux ans, et c’est simplement parce que je me souciais plus de vous que du Fonds », a conclu le président argentin.

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