Corruption basée sur des pots-de-vin reçus de Odebrecht, le frère de la vice-présidente du Panama est sous enquête et son hélicoptère personnel qui serait acquis avec de l’argent sale saisi, selon les enquêteurs
Panama City, jeudi 11 mai 2017 ((rezonodwes.com)).-A part Haïti où le Parlement vient d’octroyer, sur un plateau d’or, à l’Exécutif sa propre loi (UCREF) pour investiguer sur des cas de corruption et de détournement et de blanchissement des avoirs, ailleurs, au Panama, la famille présidentielle poursuivie pour soupçon de corruption, n’entrave pas la marche de la justice. Au tout début de l’investigation, le Procureur a mis sous scellé l’hélicoptère personnel du frère de la vice-présidente, car son acquisition provient de fonds douteux.
Isabel De Saint-Malo, vice-présidente et ministre du Panama des Affaires étrangères qui n’a aucun contrôle sur le judiciaire, a déclaré mercredi qu’elle est très « confiante » et que son frère qui « coopère avec les autorités » pour défendre l’acquisition présumée avec de l’argent sale d’un hélicoptère confisqué par la justice, finira par faire ressortir la vérité dans le scandale qui frappe la firme brésilienne de construction Odebrecht.
Pour prouver que son frère a largement de quoi se procurer un hélicoptère, sans difficulté, la vice-présidente a fait savoir que son frère est un entrepreneur avec des comptes en banque garnis. « Mon frère est un entrepreneur, une personne qui a sa vie privée. Il sait ce qu’il doit expliquer et comment l’expliquer. Il a, en effet, volontairement accepté de collaborer avec les autorités fiscales » a expliqué De Saint Malo aux journalistes qui la bombardaient de questions.
De son côté, le Bureau du Procureur a rapporté que Raul De Saint Malo a fait une déposition cette semaine suite aux suspicions entourant l’achat d’un hélicoptère avec des montants en provenance de Odebrecht. « Dans un futur pas trop lointain, l’homme d’affaire inculpé doit revenir devant la justice pour se défendre, vu que les investigations sont en cours« , conclut le communiqué.
En outre, la vice-présidente consciente qu’elle n’est pas au-dessus des lois, et qu’elle ne peut pas non plus les transgresser, a fait remarquer qu’elle est un personnage public. « Je pense que je dois prendre une distance, a-t-elle déclaré, tout en affirmant avoir beaucoup de respect pour le responsable de Bureau de Commissaire. « Je luis fais confiance, mais il y a des détails qu’il doit fournir, a ajouté la vice-présidente du Panama.
Le frère de la vice-présidente est investigué du fait qu’un montant de $ 1.9 million aidant en partie à financer le prix de son hélicoptère, provienne d’un chèque qui retrace ses liens avec la famille de l’ancien président panaméen Ricardo Martinelli. Notons que ce dernier est activement recherché par INTERPOL.