Port-au-Prince, lundi 8 mai 2017 ((rezonodwes.com))– Le mouvement, démarré depuis plusieurs semaines dans quelques villes de province, atteint maintenant le macadam de la capitale.
Des « militants Tèt kale », quoique peu nombreux, ont arpenté plusieurs rues de Port-au-Prince, lundi 8 mai, pour dénoncer les grands pontes du nouveau pouvoir qui accaparent tous les postes et privilèges et ne leur offrent rien. Les protestataires exigent leur intégration au sein de l’administration publique.
Pourtant, à la suite de la proclamation des résultats définitifs, accordant le fauteuil présidentiel au candidat Tèt Kale Jovenel Moise, ces prétendus « militants », à aucun moment, n`ont fait montre de leur attachement en gagnant les rues. A croire qu`on avait lancé une opération « villes mortes », car tout un chacun est resté terré chez lui.
Finalement, la pratique politique en Haiti devient de plus en plus indécente et les masses regardent de loin le spectacle hideux des fossoyeurs de la nation qui ne pensent qu`au ventre et au bas-ventre, tandis que les ressources nationales s`amenuisent et la population sombre dans la misère la plus abjecte.
Les dirigeants assautent le pouvoir en utilisant tous les moyens, licites ou illicites. Les badauds profitent des périodes de campagne électorale pour calmer leur faim et pour trouver de quoi se couvrir le corps avec les tee-shirts des candidats, quels qu`ils soient. Les rares votants qui se donnent la peine de se déplacer, le jour du scrutin, troquent leur droit civique pour une centaine de gourdes.
La nation est prisonnière d`un jeu de coquins immonde et il faut un nouveau leadership pour l`en débarrasser.
