Le 31 janvier 1986, avec Latchamimi au volant, le dictateur apparaît à la Rue des Miracles qui ne porte pas pour rien son nom. Entre-temps, aux Gonaives, le 31 janvier 1986, tous les duvaliéristes et makout ont été poursuivis et chassés de la ville…
Le régime des Duvalier touchant à sa fin, le dictateur Jean-Claude Duvalier, après avoir déclaré l’état de siège et passé des instructions directes à l’armée d’Haïti et aux tonton makout pour mater la rébellion, a affirmé à l’antenne de la Radio Nationale « ke li la pi rèd, rèd kon ke makak«. Cette station de radiodiffusion est jusqu’à présent au service du régime installé au Palais national.
Lundi, 31 janvier 2022 ((rezonodwes.com))–Les Duvalier ont laissé un pays pauvre et aujourd’hui très appauvri et corrompu qu’il ne l’était avant. Leur politique qui a mis Haïti en coupes réglées, n’a pas permis à ce pays, 36 ans plus tard, de se relever et de sortir de sa léthargie. Ariel Henry, soutenu par un syndicat d’ambassadeurs, « le plus puissant parti politique en Haiti« , selon le sénateur Lambert, refait l’histoire du 7 février 1986, d’un autre temps mais toujours de l’époque de domination.
Jean-Claude Duvalier que Washington annonçait le départ d’Haïti, dans la nuit du 30 au 31 janvier 1986, information relayée par RFI sur ondes courtes, a déployé toutes les dernières forces de la bête pour essayer de s’accrocher au pouvoir. Dans une déclaration faite depuis le Palais national, dans la journée du 31 janvier 1986, il exigea le retour au calme et la fin des manifestations.
Le dictateur à vie a rappelé aux haïtiens le 31 janvier 1986 que non seulement il n’était allé nulle part mais encore qu’il va rester président à vie. A travers une intervention improvisée au studio de la Radio Nationale, il prononce sa célèbre phrase : « je suis là très ferme à mon poste comme la queue d’un singe ». « Mwen la pi rèd kon keu makak« .
Dr. Rony Gilot qui se fait le chantre du régime sanguinaire des Duvalier à l’antenne de la Radio Nationale, a tenté d’expliquer le bien fondé de l’état de siège n’étant en réalité pure et simple que la restriction des libertés individuelles, une atteinte aux droits de l’homme.
Audio – Le film des événements précédant la date fatidique du 7 février 1986.
