Par Wadson Désir
Par ses circulaires , le Premier Ministre Jack Guy Lafontant, avec le soutien du Chef de l’Etat, Jovenel Moïse, semble vouloir mettre de l’ordre au niveau de l’administration publique.
Des contrats et des nominations ont été effectués dans des conditions irrégulières. Autrement dit , le décret portant révision du Statut Général de la Fonction Publique n’a jamais été respecté par des directeurs généraux, des ministres et des secrétaires d’état avec la complicité des administrateurs de leurs institutions respectives.
D’aucuns estiment que le chef du gouvernement envoie des signaux clairs dans son intention de redresser l’état actuel des choses , à un moment où le pays fait face à d’énormes difficultés économiques, notamment. Des contrats ont été passés en dehors des normes fixées par la loi , et c’est le même cas de figure pour ce qui est des nominations qui n’ont pas été faites sur la base d’un concours , alors qu’il est question de carrière dans la Fonction Publique.
Le Premier ministre devait donc toucher la plaie du doigt. Il y a lieu de remettre en question le fonctionnement du ministère de l’économie et des finances dans le système étatique. Le MEF a cautionné et cautionne encore toutes les dérives dans le traitement des dossiers , en acceptant de donner suite à tout ce qui est contraire aux règlements internes de l’état. Il suffit d’avoir des contacts au ministère de l’économie et des finances pour exécuter son plan. Aucun gouvernement n’a réussi à combattre la corruption qui gangrène l’administration publique , en raison de sa complexité. Elle est devenue problématique. La volonté ne suffit pas. Il faut passer de la parole aux actes.
Pour aboutir aux résultats escomptés , par rapport à la politique d’austérité que prônent les nouveaux dirigeants , le Ministère de l’Economie et des Finances devrait être l’objet d’un contrôle strict. C’est l’endroit où tous les coups sont permis , et cela sans gêne. Il est normal que le Premier ministre adopte des dispositions tout en responsabilisant l’Office de Management et des Ressources Humaines ( OMRH) . Il faudrait que le Chef du Gouvernement passe des instructions pour qu’il y ait d’abord un audit à l’intérieur des institutions étatiques.
Ensuite, il comprendrait que l’imbroglio est total au niveau de la fonction publique. Les administrateurs fonctionnent comme bon leur semble bénéficiant de la complicité d’autres fonctionnaires au niveau de la délégation du Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) , du budget et même parfois du trésor , en échange de pots-de-vin , pour parvenir à leurs fins. Pour l’heure , afin de réguler correctement la fonction publique , il va falloir penser à casser l’élan du système mafieux existant au sein du Ministère de l’Economie et des Finances.
L’instance qui détruit le secteur se situe donc au MEF. Sans motif valable , un fonctionnaire peut se faire pénaliser. Un administrateur peut faire stopper l’émission de chèque suivant son humeur avec , dans la plupart des cas, l’aval d’un Directeur Général ne maîtrisant pas la loi sur la Fonction Publique .
Les légèretés administratives sont nombreuses au sein de l’Administration Centrale et saluons de tout cœur la démarche du Premier ministre Lafontant qui manifeste son désir de sortir le pays du fond du désespoir. Si le Premier ministre est de bonne foi » la fon tan » .
Wadson Désir


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