Port-au-Prince, jeudi 4 mai 2017 ((rezonodwes.com))–
Dirigeants de mon pays,
J’ose croire que le président, le sénateur, le député, le ministre, et que sais-je qui laissent la capitale à destination d’une province du nord ou du sud, même à l’aide d’un tintamarre se fraient le chemin avec beaucoup de difficultés: une populace occupant la voie circulable ,des routes défoncées, réduites ou tout simplement obstruées Je n’ai pas la science infuse pour vous suggérer les meilleurs moyens pour résoudre le problème, mais j’ai au moins des yeux pour faire le constat et la capacité de prévoir les conséquences dans un bref avenir si vous continuez à vous murer dans votre aveuglement.
Il existe pour tout citoyen des priorités. Les priorités sont généralement des objectifs que les citoyens, comme les gouvernements se fixent et prennent des dispositions pour les projeter sur l’écran du réel. Elles constituent leur plan de vie, la boussole de leurs actions. Cependant au-delà des priorités, l’on est souvent confronte a des urgences. Et lorsqu’il y a célérité dans l’urgence, les priorités doivent être mises en veilleuse pour se focaliser sur la résolution de l’urgence. J’ai lu, je ne me rappelle ou, qu’à tout problème ponctuel, l’homme doit adresser une réponse sinon supérieure, du moins égale au problème pour essayer de le résorber définitivement.
Il me semble que le gouvernement ne prend pas pleine conscience des désastres potentiels que préludent les pluies diluviennes qui s’abattent sur la capitale.(ou sur le pays) Il me semble que l’obstruction des voies d’évacuation des eaux est une préoccupation de quatrième ou même de dixième niveau d’adresse. Certes on en parle dans tous les milieux mais on s’en soucie peu parce qu’on ne fait pratiquement rien de sérieux pour endiguer le mal. Juste un petit exemple pour corroborer nos dire: les contenants en plastic, véritable fléau responsable de nombre de saleté et d’obstruction de voies d’évacuation auraient du être proscrits depuis belle lurette ou exiger par des dispositions contraignantes les compagnies distributrices de ces produis offerts en contenants en plastic de récupérer les contenants a un prix très bas pour être enfouis réutilisés a d’autres fins. Sur ce point aucune politique n’est mise de l’avant.
Il me semble que le pays et notamment la capitale qui s’est transforme en dépotoir est un souci moins que secondaire pour le MSCRS, dépotoir avec son cortège habituel de corollaires: insalubrité permanente source de toutes formes d’infections, rétrécissement des rues et des routes jusqu’à la fermeture de certains accès, émanation d’odeurs nauséabondes, source de mille formes de maux, attaquant possiblement les nappes phréatiques dont les eaux seraient capables de provoquer des épidémies. Le Bicentenaire, l’une des plus belles vitrines du pays au temps de Carillon et de Rond Point Restaurant, pour ceux qui l’ignorent, ce furent deux prestigieux restaurants dont mon père vantait souvent la situation géographique et le service, est réduit à une peau de chagrin.
Nous tous, Haïtiens de tout horizon et de toute origine, j’en appelle a notre passe et a notre dignité d’hommes pour fouetter notre vaillance, notre courage toujours sollicite et toujours bafoue pour regarder en face sans chercher de fausses excuses notre actuelle réalité de citoyens conscients de l’enfer que nous avons nous-mêmes construit et dans lequel délibérément nous nous sommes enfermes. C,est un défi que nous pouvons relever avec panache. En avant, avant qu’il soit minuit passe.
Le Bicentenaire, l’une des plus belles vitrines du pays au temps de Carillon et de Rond Point Restaurant, pour ceux qui l’ignorent, ce furent deux prestigieux restaurants dont mon père vantait souvent la situation géographique et le service, est réduit à une peau de chagrin.
Garry Muzeau

