Comme en l’an 1940, l’État haïtien est incapable de délivrer des permis de conduire. Alors, il promet…

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Vendredi 24 décembre 2021 ((rezonodwes.com))– Les autorités policières et les dirigeants de la Direction Générale des Impôts (DGI) ont promis d’opérer bientôt une décentralisation effective des services de délivrance des permis de conduire afin de les émettre à travers tous les départements.

Ces engagements ont été pris durant une rencontre entre le Directeur General a.i de la PNH, Mr Frantz ELBÉ et le Directeur de la DGI, Mr Jean Emmanuel CASSÉUS.

La PNH estime que cet entretien a été réalisé dans  »le cadre de la redynamisation de ces deux organes de service public ( PNH et DGI) et l’amélioration de la qualité de leurs services à la population haïtienne ».

Les autorités gouvernementales d’Haïti, pays réduit à l’état de jungle, ont précipité les habitants de ce morceau d’île dans un maelström de corruption, où l’obtention d’un simple service dans le secteur public révèle d’un parcours de combattant.

L’État est incapable de délivrer des permis de conduire dans les règles de l’art. C’est comme un retour à l’an 40 (1940). Et on n’a pas besoin d’avoir vu un seul volant de sa vie pour en posséder le précieux sésame, qui n’est plus qu’un  »permis de tuer » sur la route. Il suffit d’être en contact avec la bonne personne ou d’avoir les poches garnies. Ce qui n’est pas donné.

Le trésor public passe ainsi à coté d’une énorme possibilité d’engranger des revenus et de pousser les entrepreneurs à créer des entreprises connexes.

Dans le contexte actuel où la maîtrise du volant n’est pas requis par la PNH et la DGI, qui est assez fou pour engager des moniteurs formés et d’autres employés de support, louer un local et lancer dans les règles une école de conduite qui va encore générer d’autres taxes et impôts?

Une école de conduite est également un lieu où l’on apprend la civilité et la maîtrise du volant. Mais, là encore, dans un pays qui n’est pas doté de code de la route, peut-on blâmer les conducteurs d’autobus qui sillonnent les routes des provinces, la tête dans les étoiles après avoir ingurgité une bonne bouteille de Clairin Nazon?

Comme nos dirigeants sont des grands parleurs et des petits faiseurs, la PNH et la DGI ont également discuté et pris d’autres engagements autour des modalités d’obtention d’autorisation de teinte pour les véhicules, l’harmonisation des deux institutions dans le traitement des données relatives aux violations des lois sur la circulation des véhicules et la transformation du système de sécurité dans le secteur du transport.

Qui vivra entendra!

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