Ce que le président dominicain, descendant des syro-libanais, n’a pas encore dit et que les vrais haïtiens nationalistes brûlent d’envie de le savoir en se posant la question suivante : les haïtiens verraient-ils alors les bottes de soldats dominicains dans la composante de cette mission de maintien de la paix ayant laissé dans le passé un gout amer à la bouche? Et qui n’oublie pas le choléra ? Les parents des milliers de victimes du choléra avaient-ils été compensés pour la perte de leur être cher?

Les présidents Carlos Alvarado Quesada, Luis Abinader Corona et Laurentino Cortizo lors de la signature d’une déclaration commune, samedi à Puerto Plata, en République Dominicaine.

Samedi 11 décembre 2021 ((rezonodwes.com))–Se mettant depuis quelque temps à prendre la parole sur la scène internationale au nom des haïtiens ayant épargné à la République Dominicaine le protectorat des espagnols en février 1822, le président Luis Abinader faisant fi de l’inviolabilité du territoire national, est venu samedi en compagnie de deux autres chefs d’Etat, avec une série de décisions capables de soulever l’indignation chez de vrais nationalistes patriotes haïtiens.

Luis Abinader dont l’administration à l’instar de l’ONU (Binuh), a soutenu ouvertement les dérives de l’apprenti-dictateur Jovenel Moise voulant changer illégalement la Constitution du pays, a invité samedi le grand-Core Group – les États-Unis, l’Union européenne, le Canada, la France – et l’ensemble de la communauté internationale à « fournir tout le soutien nécessaire à la Police nationale haïtienne avec toute la célérité que la gravité de la situation justifie« .

L’Alliance régionale formée par la République Dominicaine, le Panama et le Costa Rica, une sorte de mini-Core Group opinant sur la crise interne d’Haïti, née de la complicité des acteurs internationaux avec des dirigeants haïtiens corrompus et élus à partir d’élections truquées, a suggéré que le mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, approuvé en 2017, crée une nouvelle « mission de maintien de la paix » à être envoyée vers Haiti. Ces « amis » d’Haiti ont précisé dans leur déclaration de samedi que l’objectif principal de cette mission est de venir nous aider à « promouvoir le développement démocratique et protéger les droits de l’homme« .

Les 3 présidents (dominicain-panaméen-costaricain) qui, durant leur sommet de samedi, se montrant très préoccupés par l’insécurité et la crise pré-fabriquées en Haiti, n’ont, à aucun moment, soulevé la question de désacralisation par Jovenel Moise des institutions démocratiques haïtiennes jusqu’à venir avec la nomination de 5 premiers-ministres inconstitutionnels incluant le Cacique Henry.

Accusé par des organisations humanitaires, d’être « sans pitié pour les femmes haïtiennes enceintes pourchassées, arrêtées et refoulées à la frontière », M. Abinader et ses homologues ont indiqué avoir réitéré samedi une proposition qu’ils avaient faite lors d’une précédente réunion à Panama, à savoir établir « une feuille de route pour la mise en œuvre d’un plan de développement global pour Haïti comprenant la pacification, les infrastructures, la reforestation et le financement« .

Mais, le nœud gordien, le procès des présumés indexés dans le rapport officiel de la Cour des Comptes, sur la dilapidation des $4 milliards des fonds de Petro Caribe, en grande partie par le régime PHTK dénoncé de corruption, au pouvoir depuis 2011, ne semblerait être pour les membres du min-Core Group un sujet de discussion pour un développement réel d’Haïti après la reddition des comptes.

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