La Russie place un satellite militaire en orbite pour détecter depuis l’espace tout lancement de missiles balistiques

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Moscou est accusé ces dernières années de militariser l’espace

Vendredi 26 novembre 2021 ((rezonodwes.com))–

La Russie a placé en orbite avec succès jeudi un satellite militaire qui fait, selon des médias spécialisés, vraisemblablement partie de son bouclier spatial antimissile dont très peu de détails ont été révélés au public.

Le satellite a été lancé à 01h09 GMT du cosmodrome de Plessetsk, dans le nord-ouest du pays, par une fusée Soyouz 2.1B, selon les images diffusées par l’agence spatiale russe Roscosmos.

Probablement un engin d’alerte précoce « Toundra »

L’engin « a été placé avec succès sur l’orbite voulue dans l’intérêt du ministère russe de la Défense », a pour sa part indiqué sans davantage de détails le ministère en question, cité par l’agence de presse Interfax.

Selon le site Spaceflightnow, spécialisé dans les lancements spatiaux, ce satellite est très probablement un engin d’alerte précoce « Toundra », dont des exemplaires avaient déjà été mis en orbite par la Russie en 2015, 2017 et 2019.

Détecter depuis l’espace le lancement de missiles balistiques

Selon un autre média spécialisé dans l’espace russe, le site Russianspaceweb, le satellite lancé jeudi fait partie du mystérieux bouclier spatial antimissile « Koupol » (« Dôme »), dont Moscou avait révélé de menus détails en décembre 2019.

Ce système est destiné à détecter depuis l’espace le lancement de missiles balistiques, leur trajectoire et la zone visée, selon les documents présentés alors par l’état-major russe. La composition complète du « Koupol », qui se veut l’équivalent du système américain SBIRS, n’est pas connue.

Moscou accusé de militariser l’espace

La Russie, qui dispose déjà depuis 2015 d’une « force spatiale » intégrée à ses forces aériennes et dont le rôle principal est la lutte antimissile, est accusée depuis des années de militariser l’espace. Moscou accuse en retour les Etats-Unis des mêmes intentions.

En 2018, Washington s’était ainsi alarmé du « comportement très anormal » d’un satellite russe, accusant Moscou de chercher à développer des armes spatiales, ce que le Kremlin dément.

Plus récemment, la Russie a provoqué la controverse mi-novembre en pulvérisant un vieux satellite soviétique en orbite à l’occasion d’un tir d’essai avec une arme dont la nature n’a pas été révélée. Ce tir a généré, selon Washington, un « nuage » de débris potentiellement dangereux.

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