Des hommes armés ont fait irruption, samedi, dans l’enceinte du Collège des Sœurs de Saint-Louis de Bourdon. Un gardien a été tué, une écolière et un parent sont sortis blessés, selon des sources.
À Port-au-Prince, les kidnappeurs, en dépit de la mobilisation engagée par des acteurs de la société civile, sont loin d’abdiquer. Ils varient leur mode opératoire afin de terroriser, tuer violer perpétuer leurs forfaits au regard de l’indifférence des autorités.
L’attaque armée contre le Collège des Sœurs de Saint-Louis de Bourdon confirme le niveau de déchéance d’une société haïtienne aux prises des gangs armés fédérés.
Des images virales sur la toile montrent une écolière, blessée par balles, évacuée dans une ambulance à la suite de l’attaque. On rapporte également le cas d’un gardien assassiné et d’un parent blessé selon des sources.
Après l’attaque, les bandits vaincus dans leur tentative de kidnapper des écolières, ont eu, par contre, le temps de s’enfuir sans être inquiétés.
L’environnement de l’établissement des Sœurs de Saint-Louis, institution congréganiste, bénéficie généralement de la présence policière. Au quotidien, des policiers montent la garde dans l’entourage du site. On ignore jusqu’ici les motifs de l’absence, ce samedi, du dispositif policier, habituellement déployé sur les lieux.
La nouvelle administration policière de Frantz Elbé, confinée dans des changements au niveau de la hiérarchie, semble peu préoccupée par la multiplication des cas de banditisme et les défis imposés par les caïds aux forces de l’ordre.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com