Haitian Bridge Alliance, Guerline Jozef : « Un ami n’inflige pas continuellement de la douleur à un autre ami ».
Lundi 20 septembre 2021 ((rezonodwes.com))–Des Haïtiens à la croisée des chemins entre regagner le Chili ou le Brésil – s’ils en avaient encore le choix – et retourner vivre le cauchemar d’Haiti, « un pays qui n’est ni dirigé ni administré« , n’ont pas manqué de dénoncer la mauvaise gestion du pays par le régime des bandits légaux PHTK et alliés.
L’un des quelque 13 000 migrants qui se trouvaient dans le camp de fortune de Del Rio, Clemént Paris, espère que « Dieu aidera » ses compatriotes haïtiens à éviter leur expulsion, alors que la déportation est déjà entamée dimanche et se poursuit mardi dans les deux aéroports principaux d’Haiti. Il accuse de corruption les maîtres de Port-au-Prince qui ne font rien pour le bien-être du peuple subissant d’autant plus la loi des gangs.
« Le gouvernement là-bas (Haïti) ne veut pas travailler et ne veut pas nous aider. Tout l’argent va dans leurs poches« , a déploré Paris à Efe, alors qu’il attendait un bus pour San Antonio (État américain du Texas).
Paris, qui voyage avec sa fille et sa femme, est l’un des rares Haïtiens qui, ces dernières heures, ont pu entrer sur le territoire américain après avoir été retenus au centre de détention de Del Rio.
Un sort pire encore attend ceux qui sont arrivés au Texas ces deux derniers jours. Les nouvelles mesures du président Joe Biden visent à réduire rapidement le nombre de migrants dans le camp avec des vols de retour vers Haïti.
La cofondatrice et directrice exécutive de la Haitian Bridge Alliance, Guerline Jozef, a déclaré dans un communiqué qu’elle était « totalement sidérée » face aux derniers gestes de M. Biden.
« Quelques heures après le tremblement de terre de magnitude 7,2, Biden a publié une déclaration disant que les États-Unis étaient un « ami » d’Haïti. Un ami n’inflige pas continuellement de la douleur à un autre ami », a souligné Jozef.
