L’ancien ministre Arnaud Montebourg annonce sa candidature à la présidence  »pour impulser une remontada de la France »

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Samedi 4 septembre 2021 ((rezonodwes.com))– L’ancien ministre socialiste du Redressement productif Arnaud Montebourg sous la présidence de François Hollande sort de sa vraie-fausse retraite politique pour officialiser sa candidature à l’élection de 2022.

L’ex-chef d’entreprise, qui aime dire qu’il vient de cette France immuable, est loin d’être un des favoris du scrutin. Seulement crédité de 2 % des intentions de vote selon un récent sondage Ipsos-Sopra Steria, l’ex-ministre, qui avait démissionné avec fracas de Bercy en 2014, espère créer la surprise en pariant sur la « remontada » – la « remontée » en espagnol – du nom de son slogan de campagne : « La remontada de la France 2022 > 2027 ».

Il a fait choix, pour sa déclaration de candidature, de sa ville natale de Clamecy, bourg médiéval de Bourgogne, un symbole pour s’adresser au cœur du pays, à cette France dite périphérique en souffrance. 

Alors que sa candidature hors parti est moquée par certains de ses concurrents de gauche, Montebourg a affirmé vouloir s’affranchir du clivage gauche-droite: « Les partis de droite ne savent pas vous protéger contre les injustices, les partis de gauche ne savent pas vous protéger contre l’insécurité« . 

Arnaud Montebourg propose donc d’organiser, lui, mais en «faisant équipe avec les Français», cette remontada de la France en seulement cinq ans.

L’ancien ministre du Redressement productif, qui fait presque corps avec ces thématiques à force de les défendre, propose de «reconstruire les fleurons industriels pour retrouver les emplois qui manquent», en formant des alliances publiques privées, en créant des réglementations protectionnistes et en engageant des relocalisations.

Lui président, il reconstruira ainsi entre 300 et 400 usines. Il faudra, aussi, remonter les salaires. Le candidat promet notamment de généraliser le dividende salarié pour tous.

François Cocq, ancien proche de Jean-Luc Mélenchon, voit dans le positionnement de l’ancien ministre « le prolongement de la dynamique populaire de Mélenchon en 2017« , qui avait permis à l’Insoumis de réaliser 19,6% des voix. 

« Contrairement à lui, Arnaud Montebourg incarne une rupture ordonnée. Car les gens ne sont pas prêts à un saut dans le vide« , ajoute M. Cocq, venu à Clamecy comme le démographe Emmanuel Todd, l’économiste Liêm Hoang-Ngoc et d’autres déçus de Jean-Luc Mélenchon. 

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