28 septembre 2025
Le régime « PHTK/Tet kale » a fait croître de manière exponentielle les brouillages dans les communications électroniques en Haïti
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Le régime « PHTK/Tet kale » a fait croître de manière exponentielle les brouillages dans les communications électroniques en Haïti

Vendredi 3 septembre 2021 ((rezonodwes.com))–

Depuis plusieurs mois, les usagers des systèmes de communications mobiles en Haiti font face à des interruptions intempestives de leurs conversations téléphoniques à Port-au-Prince.

Cette situation désagréable saute aux yeux dans les émissions de radio  » libre tribune » et « lignes ouvertes  » où des auditeurs se retrouvent fort souvent dans l’impossibilité technique , en raison de coupures, de terminer leur conversation téléphonique à l’antenne.

Des stations de radio à la capitale émettant sur la bande 88 Mhz – 108 Mhz sont confrontées à ce même problème de brouillage et d’interférences prejudiciables.

Il en est de même pour des stations de service de communication aéronautique (transport aérien), le réseau de communication de la Police Nationale d’Haïti (PNH), selon une note du Conseil National des Télécommunications.

Les autorités du régime « Têt Kale/PHTK  » ont cru avoir identifié la cause et les responsables de cette situation qui pourrit la vie des utilisateurs des moyens de communications dans le pays. Mais ils n’ont pas pointé du droit la raison principale de l’amplification des problèmes de brouillage dans nos réseaux de communications electroniques.

En effet , dans une lettre circulaire en date du 20 août 2021 adressée aux responsables des stations de Radio FM émettant à Port-au-Prince le Directeur général de l’organe de réglementation du secteur a « avisé que certaines stations de radio FM émettant dans la zonemétropolitaine de Port-au-Prince fonctionnent de manière irrégulière du fait que leurs paramètrestechniques d’émission ne respectent pas les seuils fixés par le CONATEL, conformément aux normes établies.

Ces stations, écrit-il dans cette lettre, produisent des interférences préjudiciables sur des stations de radiode fréquences voisines, des stations de service de communication aéronautique, le réseau de communication de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les réseaux de téléphonie mobile. »

Face à cette situation intolérable, le CONATEL dit accorder un délai de quinze (15) jours à toutes les stations de radio FM de la zone métropolitaine de Port-au-Prince pour se conformer auxexigences techniques décrites dans le tableau ci-après. Passé ce délai, l’Organe de Régulation publiera les stations de radio fonctionnant dans l’irrespect des normes établies et se verra obligéde faire appliquer les sanctions prévues par la loi contre lesdites stations.

Donc , selon ladite note circulaire, la semaine prochaine ( le délai accordé touchant à sa fin) la liste des stations fautives de Port-au-Prince devrait être publique et des sanctions devraient être annoncées.

Cependant la question fondamentale est ailleurs et nous allons expliquer comment le régime « PHTK/Tet kale » a fait croître de manière exponentielle les brouillages dans les communications électroniques en Haiti .

La principale cause de l’amplification des problèmes de brouillage et d’interférences constatée au niveau des systèmes de communications du pays ( radiodiffusion. , téléphonie et autres) à Port-au-Prince se trouve dans la décision des autorités du régime  » PHTK/Têt Kale » et alliés de multiplier par deux(2) le nombre de station de radio à Port-au-Prince sur la bande FM.

Notons, en effet que depuis quelques années des responsables du régime PHTK/Tet Kale ont pris la décision problématique de multiplier par deux (2) le nombre de stations de radio èmettant sur la bande FM (88-108 Mhz) à Port-au-Prince.

En effet ils ont intercallé à Port-au-Prince au plan initial espaçant en fréquence les stations de radio de 400 Khz (88.1 + 4n) un autre plan (88.3+ 4n) qui a eu un double effet :

1- Ce nouveau plan intercallé qui fait doubler le nombre de station de radio dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince a également réduit la protection en fréquence des stations de radio existantes de moitié (200 Khz),

2- Ce nouveau plan a surtout fait croitre de manière exponentielle les rayonnements harmoniques ( des multiples et combinaisons de la fréquence d’exploitation des stations de radio de la bande 88-108 Mhz).

Et considérant la polarisation verticale des antennes de ces stations de radio et le relief montagneux d’Haiti , les signaux indésirables ( les rayonnements harmoniques des stations FM) ont tendance à frapper sur les points hauts et à interfèrer avec ceux de nos réseaux mobiles dans certaines zones.

Certes , le Conatel a pris le soin d’exiger la mise en place de filtres passe-bandes ou passe-bas à la sortie des èmetteurs des station fe radio, mais cela ne résoud pas le problème posé par la multiplication des signaux ou rayonnements harmoniques indésirables ( les signaux portés par des multiples et combinaisons de fréquences des stations de la bande FM) qui interfèrent avec les fréquences du réseau de la Digicel ou de la Natcom par exemple.

En effet si les grésillements constatés à Port-au-Prince au niveau des émissions de stations telles Radio Métropole (100.1 Mhz) ou radio Super Star (102.9 Mhz) peuvent trouver leur cause dans le non respect des spécifications techniques (Puissance 500 Watts maximum utilisation de filtres), la raison de l’amplification des interfé rences sur les réseaux de la Natcom , Digicel ainsi que sur ceux des stations de service de communication aéronautique et de la Police Nationale d’Haïti (PNH) se trouve dans l’augmentation exponentielle des rayonnements harmorniques indésirables , conséquence directe de la décision de multiplier par deux (2) le nombre de station à Port-au-Prince.

Il faut savoir que les stations de radio émettent à très forte puissance (500 Watts jusqu’à 1500 Watts ) alors que les systèmes ou réseaux de communications victimes d’interférences prejudiciables, comme ceux de Digicel ou Natcom, utilisent des niveaux de signaux de l’ordre de milli-Watt (dbm) , -88dbm par exemple.

Ils sont donc très fragiles et très sensibles à tous les signaux autres que ceux de leur bande de fréquence et méritent d’être protégés.

Les rayonnements harmoniques, les rayonnements parasites, les produits de conversion de fréquences, les produits d’intermodulation et les rayonnements non-essentiels à large bande et les rayonnements non-essentiels à bande étroute, dans tous les pays ,au niveau de tous les régulateurs, font l’objet d’une étude et de considérations spéciales avant toute nouvelle assignation de fréquence et mise en place de nouveaux reseaux de communications.

Ce qui , au vu des résultats et des constats du Conatel même, n’a pas été fait dans le cas qui nous intéresse, c’est-a-dire l’assignation de nouvelles fréquences FM pour la mise en place de 40 nouvelles stations de radio à Port-au-Prince par le régime « PHTK/Têt Kale » et alliés .

Et ce n’est pas par hazard que c’est maintenant que le problème est constaté, car les vouvelles stations de radio FM du nouveau plan ont pris un certain temps avant d’être opérationnelles. Aujourd’hui la presque totalité de ces stations de radio à Port-au-Prince est en onde.

Et les rayonnements harmoniques remplissent nos ondes.

Ils sont en effet partout sur toutes les bandes de fréquence à Port-au-Prince, y compris la bande reservée à la 3G et la 4G ainsi que celle des services relatifs à l’aéronautique.

Ces faits ne sont pas nouveaux et n’échappent pas aux ingenieurs et techniciens chevronnés du Conatel .

Alors, nonobstant le fait que les nouvelles fréquences du nouveau plan ont rapporté de l’argent aux pontes du PHTK, on est en droit de se demander : Pourquoi le régime « PHTK/Tet kale » et alliés a t-il fait croitre de manière exponentielle les rayonnements harmoniques qui brouillent les communications en Haiti ?

En tout cas pour ceux qui ignorent encore l’importance des rayonnements non- essentiels dans la planification des systèmes de communications terrestres nous les invitons à prendre connaissance des recommandations de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) en cette matière.

En effet , consciente des effets des rayonnements non essentiels et considérant :

a)que la Recommandation UIT-R SM.328 contient des définitions et des notes explicatives à utiliser pour traiter
les questions de largeur de bande, d’espacement entre canaux et de brouillage, pour établir une distinction entre les émissions hors bande et les rayonnements non essentiels et pour préciser des limites pour les émissions hors bande;

b) qu’un problème se pose dans l’application des limites aux rayonnements non essentiels car il est difficile de connaître avec précision la largeur de bande nécessaire et de déterminer exactement à partir de quelle fréquence ces limites sont applicables et particulièrement pour ce qui est des services utilisant des émissions à large bande ou à modulation numérique qui peuvent comporter à la fois des composantes non essentielles proches du bruit et d’autres composantes discrètes non essentielles;

c) qu’il est nécessaire, pour protéger tous les services de radiocommunication, de limiter le niveau maximal autorisé de rayonnements non essentiels sur la fréquence ou les fréquences de chacun de ces rayonnements;

d) que même si l’application de limites strictes peut conduire à rendre les équipements radioélectriques plus volumineux ou plus complexes, elle assurera en général une meilleure protection des autres services de radiocommunication contre les brouillages;

e) que tout doit être mis en œuvre pour maintenir les limites des rayonnements non essentiels et des émissions hors bande, pour les nouveaux services ou pour les services existants, aux valeurs les plus faibles possibles, compte tenu du type et de la nature des services de radiocommunication concernés, des facteurs économiques et des contraintes techniques, ainsi que de la difficulté qu’il peut y avoir à supprimer les rayonnements harmoniques émis par certains émetteurs à grande puissance;

f) qu’il est nécessaire de définir les méthodes, les unités de mesure ainsi que les largeurs de bande à utiliser pour
mesurer la puissance à des fréquences autres que la fréquence centrale afin de faciliter l’utilisation de moyens rationnels, simples et efficaces de réduction des rayonnements non essentiels;

g) que la relation entre la puissance fournie à l’antenne sur les fréquences des rayonnements non essentiels et le
champ des signaux correspondants, mesuré en un lieu éloigné de l’émetteur, peut varier d’une façon importante par suite de divers facteurs tels que les caractéristiques de l’antenne aux fréquences des rayonnements non essentiels, les anomalies de propagation suivant des trajets divers et le rayonnement des parties de l’installation d’émission autres que l’antenne proprement dite;

h) qu’il est reconnu que la mesure de champ ou de la puissance surfacique des rayonnements non essentiels en un
point éloigné de l’émetteur est un procédé permettant d’exprimer directement l’intensité des brouillages dus à de tels
rayonnements;

j) que lorsqu’il s’agit des fréquences centrales d’une émission, les administrations ont coutume de déterminer la puissance fournie à la ligne d’alimentation de l’antenne ou de mesurer le champ ou la densité à une certaine distance afin de chercher à résoudre les cas de brouillage causés par un rayonnement non essentiel à une émission autorisée; qu’une procédure analogue et cohérente serait utile pour traiter des rayonnements non essentiels

k) que, pour assurer une utilisation la plus rationnelle et la plus efficace possible du spectre, il est nécessaire d’imposer une limitation générale pour les rayonnements non essentiels, tout en reconnaissant que des services
particuliers dans certaines bandes de fréquences peuvent exiger des limites plus strictes pour des raisons techniques ou pour les besoins de l’exploitation, conformément à d’autres Recommandations UIT-R ,

L’Union Internationale des Télécommunications(UIT) fait les recommandations qui suivent pour aider à prévenir et résourdre les problemes de brouillage et d’interférences prejudiciables causées par les rayonnements harmoniques en particulier et les rayonnements non-essentiels en général.

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