Haïti : faut-il toujours choisir entre la peste et le  »corona »?

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Dans cette société qui va à vau l’eau, incapable de prendre son destin en main, des voix doivent s’élever, des esprits doivent se converger pour enrayer le plongeon quasi-inexorable vers  »l’abîme final »

Dimanche 11 juillet 2021 ((rezonodwes.com))– Le 7 février 1986, le peuple haïtien s’est révéillé avec la joie d’assister à la fin d’une dictature sanguinaire d’une trentaine d’années avec la dynastie des Duvalier.

Malheureusement, des secteurs opérant tant à l’intérieur qu’au niveau de l’international avaient décidé de placer à la tête du pays un militaire  »je-m’en-foutiste », Henri Namphy, chargé de veiller à la défense de leurs intérêts, au lieu de laisser champ libre aux acteurs politiques et de la société civile pour la mise en place des structures démocratiques.

Le  »gwògman », fidèle du régime déchu, en a profité pour faciliter les menées des forces obscurantistes et asséner les premiers coups de semonce aux fondations devant mener à la construction de la jeune démocratie.

Dans la plus grande tradition de la politique du moindre mal, les pro-démocratie, dans un rassemblement hétéroclite et sans aucun plan, ont été obligés de s’aligner derrière le choix d’un personnage, d’un symbole. Histoire de barrer la route à la remontée du macoutisme et à l’avènement d’un secteur indentifié comme faisant partie du plan américain.

Quelques temps après la célébration de la victoire, la coalition n’a pas tardé à imploser laissant place à la débandade et à un échec cuisant.

Et, c’est ainsi qu’au fil des événements, le pays ne fait que tomber de Charybde en Scylla…

Le 7 juillet 2021, le peuple haïtien s’est réveillé avec la consternation d’apprendre le lâche assassinat du président de facto Jovenel Moïse. Quoique celui-ci était constesté et exerçait le pouvoir en dehors de la constitution, la nation entière a condamné ce crime et réclame que la justice fasse lumière sur les circonstances de ce drame.

Mais, entre-temps, l’international a validé la prise du pouvoir d’un premier ministre révoqué par le défunt et lui a chargé d’organiser dans les plus brefs délais des élections ne pouvant aboutir qu’à une autre tragédie.

Encore une fois, une grande quantité de partis se réclamant de la mouvance démocratique alliés à d’autres entités issues du pouvoir Tet Kale et aux membres du sénat dysfonctionnel ont jeté leur dévolu sur un homme, le sénateur du Sud-Est, Joseph Lambert.

Bis répétita! Encore une coalition hétéroclite, sans aucun plan, sans altenative viable au dépérissement de la nation. Juste pour donner une réplique aux ambitions d’un Claude Joseph et de l’arrogance du représentant de l’international, Helen La Lime.

Nouvelle aventure pouvant être aussi funeste pour la République. Nouveau coup de dés de la nébuleuse.Comme s’il fallait toujours choisir entre la peste et le  »corona ».

En définitive, il n’y aura pas de sortie heureuse sans la convocation des forces vives de la nation pour trouver la vraie solution à nos maux!

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