« Haïti ne vote pas contre le Venezuela », titre un article du journal Haiti-Observateur publié au lendemain de l’intervention de l’Ambassadeur d’ Haïti à l’OEA, Harvel Jean-Baptiste. Mais aucun vote n’a lieu lors d’une session. « C’est le maquillage d’un coup d’état contre le Vénézuéla »… « Les sanctions ne sont pas la réponse », dixit l’ Ambassadeur d’Haïti à l’OEA.
Washington DC. mercredi 29 mars 2017 ((rezonodwes.com)).-La session que la délégation vénézuélienne a tenté de perturber, a pris fin sans un vote final, ont constaté les journalistes sur place, au siège de l’OEA à Washington. Vingt (20) pays ont signé un document dans lequel ils demandent au Secrétariat de l’OEA de déterminer une feuille de route et de définir un plan d’action concret dans le plus bref délai.
Le Conseil permanent de l’OEA a ainsi mis fin à sa session de mardi sans parvenir à un vote ou une déclaration finale après d’intenses débats entre les délégations diplomatiques. Le ministre vénézuélien des Affaires Etrangères qui a tenu lui-même à faire le déplacement à Washington, a fustigé le comportement des diplomates de certains pays en les accusant d’avoir dans leur poche, leur propre agenda pour le Vénézuéla.
Au 30ème anniversaire (29 mars 1987-29 mars 2017) d’une Constitution devant consacrer la souveraineté du pays, Haïti qui a voté pour la création de l’Etat d’Israel, au lendemain de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, avait néanmoins, en 1962, voté pour l’expulsion de Cuba de l’OEA, soulignons-le. Mais aujourd’hui, la situation est bien différente de ce qu’elle était, dans le cas de Cuba, à Punta del Este, Uruguay, en 1962, note le journal Haiti-Observateur.
Plus loin, on est amené à se demander si la position de M. Jean-Baptiste ne reflète pas si bien la réalité quand l’on sait qu’ Haïti est redevable envers le Venezuela d’une somme de près de 2 milliards $ et les arriérés s’ajoutent à la note impayable depuis plusieurs mois.
Les analystes ont fait remarquer que le discours de Jean Victor Harvel Jean-Baptiste était le plus frappant quand il a traité le Secrétaire Général Luis Almagro de « putschiste ». « C’est un coup d’état taillé sur mesure pour le Vénézuéla », a-t-il déclaré lors de son intervention ajoutant que les sanctions ne sont pas la réponse aux problèmes.
Après environ une heure de débat, l’ordre du jour a été adopté par 20 des 34 pays, alors que 11 pays s’y sont farouchement opposés et ont tout fait pour empêcher la tenue de la rencontre suivie de débat. Les discussions étaient tout simplement sanctionnées par un vote sur une déclaration appelant l’OEA à poursuivre « l’examen avec différentes options pour parvenir à la restauration du cheminement démocratique dans le cadre constitutionnel vénézuélien ».
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