Pour la Chine, le BINUH de La Lime n’a pas donné les  »résultats attendus » en Haïti, un pays  »gangrené par la corruption » avec 40% de la population incapable de se nourrir chaque jour

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Il n’existe pas de « solutions externes » à la crise haïtienne, a affirmé la Chine, s’interrogeant sur la présence future du BINUH en Haïti, faute de résultats

Dimanche 20 juin 2021 ((rezonodwes.com))– Le représentant de la Chine, Geng Shuang, devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, a dit constater qu’Haïti n’a toujours pas surmonté la grave crise qu’il traverse depuis des années.  

Il a noté que le rapport du Secrétaire général et l’exposé de sa Représentante spéciale brossent le tableau d’un pays divisé politiquement, qui a des difficultés économiques et sociales, connaît la violence des gangs et est gangrené par la corruption.  

Il a également souligné que, selon les statistiques de l’ONU, près de 40% de la population haïtienne ne peut pas se nourrir chaque jour et a besoin d’une aide humanitaire d’urgence.  Pour le représentant, le Gouvernement haïtien porte la responsabilité première de cette situation « décevante voire désespérée ».  

Le Conseil de sécurité, a-t-il rappelé, a exhorté à de nombreuses reprises les autorités du pays à répondre aux aspirations du peuple haïtien mais ses appels sont restés vains. Selon M. Geng, la situation est d’autant plus alarmante que le référendum constitutionnel a été reporté sine die et que le plus grand doute plane encore sur les élections prévues cette année. 

Dans ces conditions, la Chine enjoint aux autorités et aux responsables politiques haïtiens de mettre un terme à leurs différends et de créer des conditions favorables au rétablissement de l’ordre social dans leur pays.  

Regrettant que ces derniers n’aient pas répondu aux attentes de leur peuple et de la communauté internationale ces 30 dernières années, le délégué a relevé que l’ONU a « beaucoup investi » pour aider Haïti, sans obtenir les « résultats attendus ».  

De fait, alors que le peuple haïtien continue de souffrir et que l’avenir reste très sombre, le « modèle d’aide par transfusion » de l’ONU « ne semble pas durable », a-t-il insisté, avant d’affirmer qu’il n’existe pas de « solutions externes » à la crise haïtienne. 

« Le pays doit pouvoir résoudre ses propres problèmes et atteindre le développement », a-t-il fait valoir, invitant l’ONU, les bailleurs de fonds et l’Organisation des États américains (OEA) à aider Haïti à trouver des moyens pour sortir de cette crise.  

Enfin, a-t-il conclu, le Conseil de sécurité devrait « peser » la pertinence de la présence future des Nations Unies en Haïti, en lien avec l’expiration du mandat du BINUH en octobre. 

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