Vendredi 18 juin 2021 ((rezonodwes.com))–
Comme Haiti , le Salvador est fortement tributaire des envois de fonds. En 2019, les transferts utilisant la monnaie traditionnelle ont totalisé près de 6 milliards de dollars.
Ce pays d’Amérique centrale est devenu la semaine dernière le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie légale, le président Nayib Bukele vantant le potentiel de la crypto-monnaie en tant que monnaie de transfert pour les Salvadoriens à l’étranger. Les transferts mensuels de bitcoins de moins de 1 000 dollars – un indicateur de l’argent envoyé au pays par des Salvadoriens travaillant à l’étranger – ont totalisé 1,7 million de dollars en mai, contre 424 000 dollars un an plus tôt, aux États-Unis.
Les petits transferts de bitcoins vers le Salvador ont été multipliés par quatre en mai par rapport à il y a un an, mais représentent toujours une petite somme par rapport aux envois de fonds envoyés en dollars, ont montré des données partagées avec Reuters. Le pays d’Amérique centrale est devenu la semaine dernière le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie légale, le président Nayib Bukele vantant le potentiel de la crypto-monnaie en tant que monnaie de transfert pour les Salvadoriens à l’étranger.
Les transferts mensuels de bitcoins de moins de 1 000 dollars provenant essentiellement des Etats-Unis– un indicateur de l’argent envoyé au pays par des Salvadoriens travaillant à l’étranger – ont totalisé 1,7 million de dollars en mai, contre 424 000 dollars un an plus tôt, aux États-Unis. le chercheur en crypto Chainalysis a trouvé. Ces transferts ont atteint un pic de 2,5 millions de dollars en mars, bien qu’aucune comparaison avec l’année précédente n’ait été disponible.
El Salvador est fortement tributaire des envois de fonds. En 2019, les transferts utilisant la monnaie traditionnelle ont totalisé près de 6 milliards de dollars – soit environ un cinquième du PIB – l’un des ratios les plus élevés au monde, selon la Banque mondiale. La forte augmentation des transferts de bitcoins reflète les tendances à travers l’Amérique centrale, selon les données, l’un des premiers aperçus de l’utilisation de la crypto au Salvador. Pourtant, son utilisation minutieuse par rapport aux envois de fonds traditionnels suggère que la crypto-monnaie est toujours un outil de niche pour les Salvadoriens.
Chainalysis, qui suit les flux cryptographiques pour les sociétés financières et les États-Unis. application de la loi, compile des données géographiques en analysant le trafic Web et les modèles commerciaux, bien que l’emplacement des transactions puisse être masqué par les réseaux privés virtuels. Les données d’El Salvador pour octobre-janvier n’étaient pas disponibles.
Dans son dernier rapport, la Banque mondiale a constaté qu’au cours des trois premiers mois de 2021, les envois de fonds vers El Salvador ont bondi d’une troisième année sur un an. Environ 95% viennent de Salvadoriens travaillant aux États-Unis, a-t-il déclaré.
Bitcoin, en théorie, offre un moyen rapide et peu coûteux d’envoyer de l’argent à travers les frontières sans dépendre des canaux de transfert traditionnels et souvent coûteux. Pourtant, sa relative complexité et son manque d’infrastructure pour la conversion en dollars sont largement perçus comme entravant son utilisation. Alors que le Salvador considère le bitcoin comme un moyen utile pour les citoyens étrangers d’envoyer des fonds chez eux, les grandes entreprises de transfert de fonds sont encote prudentes quant à l’offre de services de crypto-monnaie.
Par ailleurs, l’agence de notation Moody’s a déclaré vendredi que la loi salvadorienne sur le bitcoin pourrait mettre en péril un accord sur un programme de financement avec le Fonds monétaire international (FMI). Cette décision « comporte des risques pour le système financier, la stabilité du régime monétaire du pays et signale l’absence d’un cadre économique cohérent », a déclaré Moody’s.
Le FMI a averti jeudi qu’il avait des inquiétudes économiques et juridiques concernant la loi salvadorienne, élargissant les spreads sur les obligations du pays.