La première rencontre au sommet entre les présidents de la Russie, Vladimir Poutine, et des États-Unis, Joseph Biden, s’est achevée mercredi après un peu plus de deux heures de discussion entre les deux hommes sur des questions difficiles à résoudre.
Mercredi 16 juin 2021 ((rezonodwes.com))–Aujourd’hui s’est tenu le Sommet à Genève entre Vladimir Poutine, président russe, et Joe Biden, président américain, qui s’est terminé après quatre heures de discussions. Selon M. Poutine, il n’y a pas eu d’hostilité, malgré les divergences d’idées.
« Je considère qu’il n’y a pas eu d’hostilité. Au contraire. Notre rencontre s’est déroulée dans le respect des principes, nos évaluations diffèrent sur de nombreux points. Mais de mon point de vue, les deux parties ont fait preuve d’un désir de se comprendre et de chercher à rapprocher leurs positions« , a déclaré le président russe, ajoutant que « la conversation a été très constructive. »
Lors de la conférence de presse, le président américain Joe Biden a indiqué que son agenda n’est pas contre la Russie ou qui que ce soit d’autre, mais pour le bien du peuple américain. « Lorsque nous avons des différends, je veux que le président Poutine comprenne pourquoi je dis ce que je dis, et pourquoi je fais ce que je fais, et comment nous répondrons aux différentes actions qui nuisent aux intérêts américains« , a-t-il insisté.
La plupart des représentants des médias internationaux présents à la Villa La Grange s’accordent à dire qu’il est peu probable que la réunion débouche sur un changement de position, même s’ils considèrent également que l’essentiel est de maintenir le dialogue.
L’universitaire Matthew Rojansky du George Kennan Institute de Washington a déclaré à CNN que la lutte contre la cybercriminalité pourrait devenir l’un des domaines que les parties considèrent comme d’intérêt mutuel lors du sommet de Genève.
La stabilité nucléaire stratégique est une autre priorité, étant donné que le traité sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs (Start III), récemment prorogé, est actuellement le seul accord qui lie Moscou et Washington dans ce domaine.
La Maison Blanche n’a pas répondu aux propositions du Kremlin concernant l’application d’un moratoire sur le déploiement de missiles à courte et moyenne portée en Europe et la reprise de la coopération dans le domaine de la sécurité des données internationales.
Ces dernières années, le président russe a sévèrement critiqué la politique menée par les États-Unis dans le domaine de la stabilité nucléaire stratégique. En 2002, la Maison-Blanche a abandonné le traité sur les missiles antibalistiques (ABM) que Richard Nixon avait signé avec l’ancienne Union soviétique en 1972 et, en 2019, elle s’est retirée du traité sur l’élimination des missiles à courte et moyenne portée (INF).

