Assassinat de Dorval. Le fameux vidéo-clip détenu en exclusivité par Martine Moise, confie Jovenel Moise, par qui lui a-t-il été expédié ?

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Il y a des situations, il y a des lieux, où l’insouciance et l’arrogance devraient faire révolter la conscience.

Mardi 10 novembre 2020 ((rezonodwes.com))–Quand un texte, une image ou un vidéoclip quelconque est devenu viral sur les réseaux sociaux, selon un expert en informatique diplômé de l’une des plus fines universités américaines de technologie contacté par Rezo Nòdwès, il prend au moins une heure ou deux pour que « la toile » soit saturée avant que les amis des amis en prennent connaissance. Toutefois, a-t-il soulevé, ce flux d’algorithme n’est pas requis entre des amis partageant un « live« , au moment où l’action se passe.

Au lendemain de l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval, déjà presque un an sans qu’une structure d’investigateurs internationaux constituée se joignent à la DCPJ, malgré les multiples requêtes adressées à l’apprenti-dictateur haitien, des hommes affiliés à l’Ordre du barreau des avocats de Port-au-Prince ont certifié que le Palais National est localisé dans le système de GPS du portable de la victime. Mais, depuis lundi, Jovenel Moise a vendu la mèche car la bouche qui a toujours tendance à accélérer quand le cerveau saturé et rempli de contradictions et d’incohérences, entame sa marche au ralenti.

« Me. Dorval est mort à 10:13 et à 10:15 – soit 2 minutes plus tard -, autant que je me rappelle c’est ma femme qui est venue me montrer les images« , a déclaré le président Moise suscitant de véritables questionnements sur la provenance de la vidéo dont Martine Moise aurait eu la primeur, ce soir-là. La Justice haïtienne, si effectivement des Hommes – du CSP/CG/Cassation – étaient en position de souligner leur trait de caractère pertinent, devraient depuis mardi interpeller Jovenel et Martine Moise et entamer une enquête approfondie, suite aux surprenantes révélations de l’invité spécial de « Le Point » de lundi matin.

Nous sommes maintenant arrivés à un moment critique du tournant de notre histoire de peuple et devons nous assurer que tous nos dirigeants se planent au-dessus de tout soupçon et aujourd’hui, il est plus important que jamais de nous poser la question sur la provenance du vidéo-clip acheminé à Martine Moise, au soir du crapuleux assassinat du bâtonnier Montferrier Dorval. Cependant, environ huit mois plus tard depuis cette révélation, aucune citation n’a été signifiée par le Parquet de Port-au-Prince en vue de faire bouger les lignes, déplore le secrétaire du Barreau, Robinson Pierre-Louis.

Le vidéo-clip et l’appareil qui l’a tourné pour la première fois, avec comme premier téléspectateur Jovenel Moise, doivent être confisqués par la justice haïtienne car cet élément d’enquête approfondie est capital pour comprendre si effectivement il y a lieu de parler de crime d’état, comme le laissent entendre plusieurs organismes de défense de droits humains en Haïti. Invitées à comparaître par le juge instructeur Rénord Régis dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Monferrier Dorval, les 8 personnalités, dont Martine Moise (l’épouse de Jovenel Moise), le conseiller Guichard Doré, Reynold Georges, l’ancien premier ministre Joseph Jouthe, Guerby Blaise n’ont jusqu’ici été notifiées d’une quelconque invitation tandis que celui-ci, selon un calendrier établi, devrait auditionner du 31 mai au 24 juin 2021, ces 8 personnalités afin de faire progresser le dossier.

Revenons à notre expert. Si la scène est tournée à 50 images par seconde [frame second] et lue également à 50 images par seconde (Clip F), en aucun cas, on ne peut partager ces images en deux minutes, entre playing and sharing, sans tenir compte du téléchargement et les exigences liées à la connectivité. Par contre, a-t-il poursuivi, si quelqu’un se vante d’avoir été informé de l’évolution d’un fait ou d’une situation, quelques 120 secondes après, il n’y a pas à chercher bien loin pour en déduire l’établissement d’une communication en temps réel « live », entre le metteur en scène et l’intéressé à l’autre bout du fil pour savourer l’exclusivité.

Martine Moise qui est devenue intouchable depuis l’affaire de surfacturation de kits scolaires en août 2017, ce qui a valu la révocation du ministre des Affaires Sociales de l’époque – (un intellectuel de belle eau ki antre benyen nan ma labou santi PHTK) -, était-elle informée de la mise à exécution du plan de l’assassinat de Me. Dorval ? Ou encore a-t-elle assisté en direct à l’exécution sommaire du Dr. Dorval ? Et comment le vidéo-clip lui est-il parvenu, pour répéter Jovenel Moise, « 2 minutes » après le crime ?

Il ne nous revient pas de trouver la réponse à ces interrogations, mais chose certaine, la femme de César ne doit pas être soupçonnée. Est-ce le cas actuel quand il est révélé que les présumés assassins lâchés comme des os aux chiens pour calmer la rage et la soif de justice d’un peuple naïf bafoué et exploité, ont l’habitude de tourner autour de la Première Dame.

Docteur Claude Joseph, Guichard Doré ou encore Renald Lubérice, les têtes pensantes de ce régime dont Jovenel Moise ne servirait que de paravent, vont déployer tout leur arsenal de propagande pour tenter de faire comprendre que « ce que le président a dit n’est pas exactement ce qu’il a dit ou a voulu dire« .

Admettons que sa déclaration porte à équivoque, alors, laissons donc le soin à la commission des enquêteurs internationaux de tirer des conclusions, les seuls capables de venir révéler qu’Haïti n’est pas dirigé par une association de malfaiteurs sensibles à la gâchette capables de sacrifier un grand homme pour garder le pouvoir à n’importe quel prix et ceci au-delà du 7 février 2021 en tentant l’organisation d’un referendum bidon mort-né.

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