À la Croix-des-Bouquets, trois victimes collatérales lors des affrontements entre gangs armés

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Les hommes armés de deux gangs rivaux se sont donnés en spectacle, samedi, à Cannaan, en échangeant des tirs, sous les yeux impuissants des forces de l’ordre. Au moins trois victimes dans le camp de la population civile ont été rapportées


Dimanche 23 mai 2021 ((rezonodwes.com))–Le désengagement de la police haïtienne face aux démonstrations des bandits armés ne semble plus être une thèse, mais une réalité. Les incidents survenus, samedi, entre Canaan 50 et 70 lors des affrontements entre de fractions armées de la Croix-des-Bouquets mettent à nu l’indifférence des policiers et interpellent sur la nécessité de l’avènement d’une force de sécurité nationale redoutable capable de se colleter aux fauteurs de troubles. 

Selon des témoignages recueillis par Rezo Nòdwès, deux bandes armées ont défilé sur la route nationale numéro un, à hauteur du Centre olympique et à Canaan et dans la périphérie de la route 9. Ils ont terrorisé des passants, créé la panique durant une bonne partie de la matinée. Des témoins rapportent également qu’au cours des échanges entre les deux groupes, trois personnes touchées par des balles perdues, ont rendu l’âme sur le coup.

La présence policière manifestée par un poste de police implanté dans le conglomérat n’a été qu’un dispositif sans importance, car aucune action pour mettre en échec les criminels n’a été engagée, déplorent des proches des victimes. Le gang  »Vitelom et des alliés des  »400 Mawozo » sont mis en cause dans ces escalades de violence armée pour la conquête de territoire, révèlent des sources dignes de foi. 

À Port-au-Prince, l’insécurité gagne en zone géographique. Aucun quartier n’est épargné de la terreur imposée par les poches de gangs. Au quotidien, des cas d’assassinat, d’enlèvement, de combat sont signalés. La Police nationale d’Haïti (PNH), en dépit des annonces de dispositions pour faire régner la paix, demeure encore passive.

Au regard de la crise sanitaire, du climat de l’insécurité, l’administration de Joe Biden, a décidé de reconsidérer la situation de plusieurs milliers d’haïtiens vivant en situation irrégulière aux États-Unis d’Amérique. Le programme du TPS a été réactivé avec des modifications pour les prochains 18 mois.

De quoi épargner ces compatriotes menacés d’expulsion en Haïti, une république à genoux en raison de l’incapacité des dirigeants à répondre à adresser ses défis.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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