Dossier « Déviation des eaux du Massacre »: le canal d’irrigation n’affectera pas les affluents de la rivière Massacre ; le dialogue progresse déclare Smith Augustin, représentant de Jovenel Moise à l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine.
Mercredi 19 mai 2021 ((rezonodwes.com))–Smith Augustin qui a usurpé le titre d’Ambassadeur d’Haïti en République Dominicaine sans avoir reçu l’approbation du sénat haitien, a défendu mardi la décision de son gouvernement de construire un canal d’irrigation qui sera alimenté par la rivière Masacre, située à la frontière entre les deux pays.
Après avoir garanti que ces travaux n’affecteront pas les affluents ni les agriculteurs de Dajabón et Montecristi, M. Augustin, illégalement en poste à l’Ambassade d’Haïti à Santo Domingo, a rappelé qu' »un accord bilatéral sur la ligne frontalière signé en 1929 permet aux deux nations de profiter de l’utilisation de cette source fluviale« .
« Ce qui est entrepris ne touche pas encore le fleuve, c’est sur la rive, mais en attendant, le dialogue avance et nous allons trouver une solution pacifique et diplomatique », a déclaré M. Augustin après avoir dirigé un acte à Santo Domingo à l’occasion de la Journée du Drapeau haïtien. Un bicolore souillé par l’impunité institutionnalisée par le régime de Jovenel Moise, des crimes d’Etat parfaits, dilapidation des fonds publics, imposition d’un referendum illégal… au point que le pays est relégué au rang des nations les plus corrompues de la région, selon un rapport de Transparency International publié en 2020 et cette année encore.
Smith Augustin, sans avancer une date précise, a annoncé qu’une réunion des représentants des deux pays aura lieu prochainement afin de parvenir à un accord définitif sur la question, entre-temps les dominicians sont mis devant un fait accompli.
D’autre part, M. Augustin qui devait être nommé à titre de Chargé d’Affaires d’Haïti à l’Ambassade de Santo Domingo, en attente d’une confirmation du Sénat, a opiné sur la construction d’un mur séparant les deux territoires. »C’était une décision souveraine de la République dominicaine de construire une clôture frontalière et que si Haïti devait collaborer, elle le ferait sans aucune objection« .
Rappelons que le 4 mai dernier le bureau du gouverneur de Dajabon, dans un communiqué, a déclaré que la réunion était suspendue sans jamais fixer une nouvelle date de sa reprise. La gouverneure a sn outre indiqué que la rivière Masacre traverse le territoire des deux nations, par conséquent tout projet sur cet affluent doit faire l’objet d’un accord.
source : RNN
