Ironie du sort, il y a autant d’ Haïtiens avec de cartes Dermalog en main pour aller voter au referendum bidon de Jovenel Moise, en comparaison avec ceux qui ne peuvent pas manger à leur faim.
Le pays qui a déjà dépensé $US40 millions pour un referendum illégal contesté qui a moins de chance de réussir, le pays qui a extrait du trésor public plus de $US 10 millions pour faire un « barrage » à Marion quand, selon des experts, Jovenel Moise a exagéré avec le coût des travaux ne devant pas dépasser $3 millions, ne peut pas nourrir ses habitants.

Samedi 8 mai 2021 ((rezonodwes.com))–Haïti est l’un des dix pays comptant le plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire, a confirmé Bruno Lemarquis, coordinateur humanitaire des Nations unies basé à Port-au-Prince.
Depuis 2017, à l’ascension de Jovenel Moise, ce chiffre est passé à plus d’un tiers de sa population, qui connaît un manque critique et accentué d’accès à la nourriture, des niveaux élevés de malnutrition et un épuisement accéléré des actifs qui constituent les moyens de subsistance, selon la classification intégrée des phases de sécurité alimentaire.
Mme Lemarquis a souligné que l’augmentation observée au cours des quatre dernières années répond à des épisodes de sécheresse, de chocs économiques, de troubles sociopolitiques, d’insécurité et de vulnérabilité structurelle, entre autres.
Selon le rapport sur la crise alimentaire mondiale, quelque 155 millions de personnes se trouvent en situation d’urgence ou pire, la plupart d’entre elles en Afrique et au Moyen-Orient.
Haïti ferme la liste des 10 pays les plus touchés par l’insécurité alimentaire avec environ 4,1 millions de personnes, dont 1,2 million en situation d’urgence, mais d’ici juin, le nombre de personnes ayant besoin d’aide devrait dépasser 4,3 millions.
« D’août 2020 à février 2021, environ 4,1 millions de personnes étaient en situation de crise ou pire (phase 3 de l’IPC ou plus), soit 40 % de la population analysée », souligne le document et prévient que la situation pourrait se détériorer si une réponse adéquate n’est pas mise en œuvre.