Boulos à Martelly : « Votre statut d’ancien Chef d’État vous commande plutôt d’agir en modèle… » Quel est le but inavoué dans la démarche de Reginald Boulos, presque deux semaines depuis que Martelly a dressé le portrait hideux de la société haïtienne. L’ami de Michel, tout en lui faisant la leçon, souffle sur le chaud et le froid
Michel Martelly qui se croyait totalement tiré d’affaires après sa piètre prestation au Carnaval des Cayes, qualifiée de « fatra » par Odette Roy Fombrun, devrait maintenant se mordre les pouces puisque c’est son ami Réginald Boulos qui réagit, en public, même quand « c’est après mûre réflexion et beaucoup d’hésitation » qu’il a dit avoir « décidé de lui écrire cette lettre ouverte ».
M. Boulos en feignant d’ignorer les démarches menées par des étrangers et oubliant les conditions dans lesquelles M. Martelly a accédé au pouvoir, 3ème au résultat préliminaire du scrutin de novembre 2010, a rappelé que c’est « Notre peuple qui a élevé, par son vote, Michel Martelly, à la Magistrature Suprême de l’État ».
Rezonodwes.com reproduit ci-dessous in-extenso, la teneur de la lettre du Dr. Boulos adressée au chanteur Sweet Micky qui se plaît trop à la grivoiserie pour un ancien Chef d’ Etat. Notons que l’actuel Chef de l’ Etat Jovenel Moise, le poulain de Martelly, qui se trouvait également aux Cayes, n’a jusqu’à présent pas réagi et présenté des excuses au nom de la prestigieuse institution qu’est la « Présidence ».
Port au Prince, le 10 mars 2017
M. Michel Joseph Martelly
56eme Président de la République
En ses bureaux.
Monsieur le Président,
C’est après mûre réflexion et beaucoup d’hésitation que j’ai décidé de vous écrire cette lettre ouverte, inspirée de l’amour que nous portons tous pour notre pays. Nos expériences communes, lors de la crise de 2014 dans laquelle vous m’avez permis de jouer un rôle essentiel en vue de conjurer le spectre du chaos qui menaçait notre chère Haïti, me confèrent, sans doute je pense, le droit citoyen de m’adresser à vous et à tous mes concitoyens pour faire appel aujourd’hui à cette sagesse que devrait faire naître en nous notre désir intense de voir ce pays sortir de l’abîme.
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Notre peuple vous a élevé, par son vote, à la Magistrature Suprême de l’État. Aux droits qui s’y rattachent s’associent, évidemment, des devoirs auxquels il n’est point permis de se soustraire, comme celui de toujours montrer de la retenue et de manifester du respect envers ses concitoyens. Si d’autres, regrettablement, se croient en droit de dire ou faire n’importe quoi en tout temps et tout lieu, vous, par contre, devez, toujours et partout, vous interdire de dire ou faire n’importe quoi.
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Dr Reginald Boulos


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