Gonaives/Accident sur la Nationale 1: Une trentaine de morts et des blessés graves, tôt dimanche matin à Mapou. Les danseurs de rara n`avaient pas de lanternes pour signaler leur présence sur la route…
Gonaives, dimanche 12 mars 2017 ((rezonodwes.com)).- Le grave accident qui a coûté la vie à plus de 30 personnes, survenu dimanche matin à Mapou, localité située à la sortie nord de la ville des Gonaives, a endeuillé plusieurs familles dont les disparus se retrouvaient en plein cœur de la Nationale 1 pour danser leur « bande de Rara » préférée.
Les dernières informations vérifiées par Rezonodwes, rapportent qu’au moins 34 personnes ont péri sur place quand un autobus allant à vive allure, rate son système de freinage sur une « Bande de Raras » massée sur la route Nationale. Le temps pour le conducteur de se ressaisir pour enlever le pied de l’accélérateur, des dégâts considérables s’étaient déjà produits en pertes de vies humaines. Bilan très lourd: une trentaine de morts et plusieurs blessés graves.
Les fanatiques des bandes de Rara (la Méprise, Saint François et Radem), tous confondus, se retrouvaient au niveau de Mapou, comme annuellement, pour une sérénade entre eux, quand malheureusement, cet autobus qui revenait du Cap-Haitien vers la Capitale, sans avertissements sonores, a foncé par inadvertance sur les festivaliers en les heurtant de plein fouet.
Rezonodwes a pu confirmer parmi les victimes, la mort de Clovis, très connu dans la zone, pour des services rapides et sûrs de transfert d’argent et autres assurés entre la diaspora et la communauté des Gonaives,
Pour l’instant, il est difficile de confirmer si la vie des blessés graves, transportés à l’hôpital La Providence des Gonaives, n’est pas en danger.
À rappeler qu’il arrive rarement chaque année à cette époque que des festivités de Rara, ne viennent endeuiller des familles. Des cas similaires se répètent le plus souvent sur la Nationale 2, au niveau de Leogane, ville considérée comme le bastion de ces festivités païennes qui prennent fin au soir du Dimanche de Pâques.
Pour éviter ce genre d’accidents malheureux à répétition, il fut un temps où l’on avait expressément recommandé aux dirigeants de ces groupes à pied qui circulaient la nuit, de se munir de plusieurs lanternes bien allumées, comme porte-étendard. Cette mesure préventive aurait permis une certaine visibilité et que de loin, la bande soit aperçue par tout conducteur de véhicules, notamment celui des poids lourds.