15 octobre 2025
Presse|Anniversaire – Le Nouvelliste, le plus ancien quotidien en français de l’Amérique, souffle ses 123 bougies
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Presse|Anniversaire – Le Nouvelliste, le plus ancien quotidien en français de l’Amérique, souffle ses 123 bougies

Le journal Le Nouvelliste, dont le poète-écrivain et politicien Oswald Durand fut également l’un de ses premiers et brillants rédacteurs en chef, durant ses 123 ans d’existence, a fermé ses portes à deux reprises : en 1915 jusqu’en 1925 durant l’Occupation Américaine, et en 2010 après le terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010.

Rezo Nòdwès remonte à des documents faisant état de 1896 comme date de la fondation du journal Le Nouvelliste. Seraient-ce des erreurs typographiques qui ont traversé le temps ?

Samedi 1er mai 2021 ((rezonodwes.com))–Le journal haitien Le Nouvelliste, le plus important quotidien d’Haïti et le plus ancien journal de langue française du continent américain, fête ce samedi 1er mai, ses 123 ans d’existence.

Il a vu le jour sous le nom de Le Matin, le 1er mai 1898, sous la direction de Guillaume Chéraquit et 15 mois plus tard, en raison des difficultés d’un quotidien du matin, il devient Le Nouvelliste, avec la même équipe et la même ligne graphique.

Des intellectuels, des journalistes, des écrivains et des personnalités reconnues dans divers domaines, reflètent dans ses pages une vision engagée envers les lecteurs et qui vise à se distancier des tendances politiques.

Elle n’a fermé ses portes qu’à deux reprises : en 1915, dans le contexte de l’occupation américaine ; et en 2010, le tremblement de terre qu’a connu le pays a empêché sa sortie pendant quelques mois. Depuis lors, il est devenu multi-média avec des imprimés, un format numérique et des suppléments sportifs, culturels et pour la jeunesse.

Son chef de rédaction, Frantz Duval, interviewé par des confrères de la presse locale et internationale, rappelle que le journal a déjà vécu les ravages de la fièvre typhoïde, de la grippe espagnole, de la variole, de la dysenterie, du paludisme, de la diphtérie, de la typhoïde, de la tuberculose, de la polio, de la méningite, du sida, du choléra et récemment du Covid-19.

À partir de 1898, les hommes et les femmes se sont confrontés à la réalité et ont assumé le rôle d’intermédiaires. « Nous avons connu des années difficiles, 2021 n’est pas la pire des années, mais elle figure sur la courte liste des années horribles « , a-t-il déploré, faisant référence à la crise politique aiguë et à la polarisation qui frappent la société haïtienne sous le régime de Jovenel Moise.

Aujourd’hui, les maux sont l’insécurité et toutes ses variantes, le coût de la vie, les opportunités perdues à cause des finances et des politiques publiques, fiscales et monétaires, analyse l’éditorialiste du journal centenaire.

Duval dénonce également la corruption et la passivité de ceux qui devraient les poursuivre, ainsi que les solutions inadéquates aux problèmes du pays. Toutefois, souligne-t-il, il y a encore de l’espoir et beaucoup de travail à faire.

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