4 octobre 2025
Caribbean News – Une vague de kidnappings : la nouvelle épidémie qui frappe Haïti
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Caribbean News – Une vague de kidnappings : la nouvelle épidémie qui frappe Haïti

Au pays de Jovenel Moise [Aprèdye], Claude Joseph [auteur de la 3e tragédie électorale PHTK], Guichard Doré [le pêcheur en eau trouble], Michel Martelly [le cancer d’Haïti], Joseph Jouthe [tombé en disgrâce], Guirlande Mésadieu [présidente de krey], Jimmy Cherizier [allié sûr de PHTK], Edmond Bocchit [ambassadeur Babekyou]… « A new epidemic has hit Haiti – a wave of kidnappings« , titre Caribbean News.

Quelle fierté peut inspirer un gouvernement de facto qui veut vendre ses projets électoraux sur les mitrailleuses de gangs fédérés ?

Claude Joseph : »les opposants fomentent les gangs pour empêcher la tenue d’élections ».

Mercredi 28 avril 2021 ((rezonodwes.com))–Mais même dans un pays de plus en plus habitué aux enlèvements horribles, le cas de l’enlèvement de la petite Olslina Janneus, âgée de cinq ans, a suscité l’indignation.

Olslina a été enlevée dans les rues de la capitale Port-au-Prince fin janvier alors qu’elle jouait. Le cadavre de l’enfant, portant des traces de strangulation, a été retrouvé une semaine plus tard, selon sa mère, Nadege Saint Hilaire, vendeuse de cacahuètes, qui a déclaré ne pas pouvoir payer la rançon de 4 000 dollars. Les cris de Mme Saint Hilaire ont rempli les ondes lorsqu’elle s’est adressée à quelques stations de radio locales pour demander de l’aide afin de collecter des fonds pour couvrir les frais d’obsèques.

Mme Saint Hilaire se cache maintenant après avoir reçu des menaces de mort, selon elle, de la part du même gang qui a tué sa fille. « Je n’étais pas censée aller à la radio pour dénoncer ce qui s’était passé« , a-t-elle déclaré à Reuters.

La police de son quartier pauvre et criminel, Martissant, a déclaré à Reuters qu’elle enquêtait sur cette affaire. Les enquêtes se poursuivent comme d’habitude [ndlr].

L’épidémie d’enlèvements en Haïti est la dernière crise en date qui frappe ce pays des Caraïbes d’environ 11 millions d’habitants, miné par des troubles politiques croissants et une misère économique. L’année dernière, les enlèvements ont triplé par rapport à 2019 pour atteindre 234 cas, selon les données officielles compilées par les Nations unies.

Les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés car de nombreux Haïtiens ne signalent pas les enlèvements, craignant les représailles des bandes criminelles, selon l’avocat Gedeon Jean, directeur du Centre d’analyse et de recherche sur les droits de l’homme, un organisme à but non lucratif situé à Port-au-Prince. Il a déclaré que le centre de recherche a enregistré 796 enlèvements l’année dernière.

La police nationale d’Haïti n’a pas répondu à une demande de commentaire. Le président de facto Jovenel Moise a déclaré à plusieurs reprises que son gouvernement faisait tout ce qu’il pouvait et qu’il avait affecté davantage de ressources à la lutte contre les enlèvements. Pourtant, il a reconnu publiquement le 14 avril que « les enlèvements se sont généralisés » et que les efforts pour combattre l’insécurité persistante ont été « inefficaces ».

Les militants des droits de l’homme et un nouveau rapport de la Clinique internationale des droits de l’homme de la faculté de droit de Harvard affirment que le gouvernement de Moise s’est allié à des bandes criminelles violentes pour maintenir son emprise sur le pouvoir et supprimer toute dissidence. Les groupes d’opposition ont demandé à Moise de démissionner et de céder le pouvoir à un gouvernement de transition qui retarderait les élections présidentielles et législatives prévues pour septembre jusqu’à ce que le pays soit suffisamment stable pour garantir un scrutin libre et équitable.

Le Premier ministre haïtien par intérim, Claude Joseph, a démenti ces allégations et les conclusions du rapport. Il a déclaré que les forces antidémocratiques attisent la violence pour déstabiliser l’administration de Moise en cette année électorale. « Ils fomentent les gangs pour empêcher la tenue d’élections », a déclaré Joseph à Reuters.

Les criminels ont pris pour cible certaines personnes pauvres, comme Saint Hilaire, pour des sommes modestes. Beaucoup plus de victimes sont issues des rangs de la classe moyenne haïtienne – enseignants, prêtres, fonctionnaires, propriétaires de petites entreprises. Ces cibles ne sont pas assez riches pour s’offrir des gardes du corps, mais ont suffisamment de biens ou de relations pour obtenir une rançon.

Dans l’une des affaires récentes les plus médiatisées, cinq prêtres catholiques, deux religieuses et trois laïcs ont été enlevés le 11 avril dans la commune de Croix-des-Bouquets, au nord-est de la capitale. Quatre membres du groupe ont été libérés par la suite et six sont toujours portés disparus, selon une déclaration faite le 25 avril par la Société des prêtres de Saint-Jacques, une société missionnaire française liée à quatre des prêtres enlevés. Un responsable de ce groupe a refusé de préciser si une rançon avait été versée.

« Depuis quelque temps, nous assistons à la descente aux enfers de la société haïtienne », a souligné l’archidiocèse catholique romain de Port-au-Prince dans un communiqué au début du mois.

Rappelons que la dernière fois qu’Haïti a connu une forte augmentation des enlèvements et de la violence des gangs, c’était après qu’une rébellion ait renversé le président de l’époque, Jean-Bertrand Aristide, en 2004, ce qui a incité les Nations unies à envoyer une force de maintien de la paix.

Le départ de cette force en octobre 2019 a été suivi d’une résurgence de la criminalité des gangs, selon les militants des droits de l’homme, qui affirment que les enlèvements se sont révélés lucratifs à un moment où l’économie haïtienne vacille.

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