Mercredi 21 avril 2021 ((rezonodwes.com))–La Conférence épiscopale d’Haïti (CEH) a annoncé mardi trois jours de fermeture des écoles, universités et autres institutions qu’elle dirige pour exiger la libération des 7 religieux et familles retenus en otage depuis dix jours par les dangereux bandits armés du gang 400 Mawozo.
« Dix jours entre les mains des kidnappeurs, c’est trop long. Nous constatons avec tristesse l’absence de changement dans la situation de nos frères et sœurs qui sont aux mains de bandits« , peut-on lire dans une déclaration publiée mardi à Port-au-Prince par la CEH.
La fermeture des activités aura lieu entre ce mercredi et vendredi prochains, alors que les prêtres continueront à dire la messe le matin ou l’après-midi.
Vendredi à midi, ils feront carillonner les cloches de toutes les églises d’Haiti pour demander la libération des personnes enlevées, si elles ne l’ont pas encore été.
Depuis la fin de l’année 2019, Haïti fait face à une vague d’enlèvements sans précédent dans toute son histoire, car les kidnappings sont quotidiens et tous les groupes de la société sont victimes d’enlèvements, à l’impuissance des autorités qui ont constitué leur propre gang fédéré G9.
Le 14 avril, l’Église a organisé une journée de protestation pour dénoncer l’enlèvement des douze religieux, qui a eu lieu le week-end précédent.
Cet événement a précipité la semaine dernière la démission du Premier ministre de facto, Joseph Jouthe, qui a été remplacé par un autre de facto, Claude Joseph, avide de venir organiser la « 3ème tragédie électorale PHTK », alors qu’il a lui-même dénoncé les deux premières avec Michel Martelly.
Haïti traverse une profonde crise politique, économique et sociale, qui s’est manifestée par le report des élections, l’augmentation de l’insécurité alimentaire et l’émigration de milliers de personnes. En dépit de tout, Jovenel Moise, sans mandat constitutionnel, s’accroche au pouvoir en multipliant ses dérives, abus et violations des droits humains.
