Santo Domingo, mardi 28 février 2017 ((rezonodwes.com)).- Quand il s’agit de mettre de l’ordre à la maison, le président dominicain Danilo Medina évite de boire et de manger à la même table que les corrompus dénoncés par la clameur publique. Au même jour des festivités marquant le 173ème anniversaire de l’indépendance de son pays, il exige que tous les cas de corruption impliquant des hauts dignitaires de son gouvernement, présumés innocents, aillent répondre aux invitations de la justice.
Le président Medina qui garde chez lui des fugitifs de la justice haïtienne, tel Marc Antoine Accra, a donné lundi, la ferme assurance aux dominicains que « seront traduits en justice tous ceux qui ont agi illégalement dans le dossier de Odebrecht, en empochant au total $92 millions de pot-de-vin pour des constructions par cette firme brésilienne, entre 2001 et 2014 ».
Il a déclaré en substance que « beaucoup souhaiteraient voir le Procureur Général (Commissaire du Gouvernement) Jean Rodriguez rédige et envoie immédiatement des mandats de comparution, mais toute précipitation dans l’instruction mal documentée, ouvrirait la voie à l’impunité ».
M. Medina qui veut en finir avec la corruption dans l’administration dominicaine a signalé que « l’expérience a démontré que la compilation des dossiers judiciaires n’a pas toujours abouti aux résultats escomptés. » Pour cela, a dit le président dominicain, que « le peuple ne manquera pas d’applaudir l’implication du gouvernement dans l’impunité quand, à cause des précipitations, les dossiers sont mal montés. Mais ici, nous n’avons pas de place pour l’impunité ».
Le président Danilo Medina qui fut le seul seul et l’unique Chef d’ Etat, à assister le 7 février dernier, à l’investiture de M. Jovenel Moise, inculpé par la justice de son pays de blanchiment des avoirs, selon un dossier de l’Ucref, s’est dit confiant et espère dans le dossier de corruption de la firme brésilienne Odebrecht, « arriver aux dernières conséquences » [se llegará hasta las últimas consecuencias, caiga quien caiga].
