La fracture entre Donald Trump et l’une de ses plus ferventes défenseures, Marjorie Taylor Greene, s’est consumée publiquement cette semaine. Le président américain a qualifié la représentante républicaine de Géorgie de « Marjorie la folle », promettant même de soutenir un adversaire lors des prochaines élections de mi-mandat si « la bonne personne se présente ».
Cette rupture met fin à des mois de tensions croissantes entre les deux figures du mouvement MAGA. Greene, connue pour ses positions ultraconservatrices, a récemment adouci son discours et multiplié les critiques envers les dirigeants républicains, notamment lors du blocage des services fédéraux. Elle s’est aussi prononcée en faveur d’un filet de sécurité pour les Américains perdant leur assurance maladie, un geste perçu par Trump comme un glissement « vers l’extrême gauche ».
La parlementaire accuse désormais le président de la calomnier et a rendu publics des échanges où elle l’interpellait sur la divulgation des documents liés à l’affaire Epstein, un sujet qui aurait, selon elle, « mis Trump en colère ».
Cherchant à élargir son audience, Greene multiplie les apparitions médiatiques, au point d’être jugée « méconnaissable » par certains commentateurs. Une stratégie qui pourrait annoncer une recomposition du paysage conservateur alors que les républicains tentent de se remettre de leurs revers électoraux récents.

