Vote/1er Ministre : Un député Tèt Kale pose ses conditions!

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Position du Député de la Circonscription de Boucan Carré Jude JEAN autour de la Nomination du Premier Ministre Dr Jack Guy LAFONTANT par le Président de la République, Jovenel MOISE
Boucan Carré, vendredi 24 février 2017 ((rezonodwes.com))– Avec la publication de l’arrêté no 28 dans le journal le Moniteur le jeudi 23 février 2017, le Président de la république a décidé de transférer la balle dans le camp du parlement, en nommant le Docteur Jack Guy Lafontant  à la tête de la Primature.
Et depuis, plus d’un se questionnent sur le bien-fondé de ce choix, puisque, selon le vœu de la constitution de 1987 Amendée, le premier Ministre  doit être choisi en consultation avec les présidents des deux chambres. Cela implique que le premier ministre doit faire consensus, non seulement au niveau de la classe politique, mais encore, au niveau des différents secteurs de la vie nationale. Par contre, l’on peut constater que le Docteur Lafontant, étant considéré comme un étranger de la scène politique, son choix ne  fait pas  l’unanimité.




Je veux croire que le Président Jovenel n’est pas en train de lancer un ballon d’essai, car le pays en lambeaux et aux abois, attendant comme un malade au trépas, ce gouvernement pour insuffler de l’oxygène dans ses poumons.
Quant au Premier Ministre nommé, mes questionnements teintés d’inquiétudes concernent principalement, l’expérience du Docteur Lafontant, dans l’arène politique et dans l’administration publique, ainsi que ses capacités à être ce rassembleur que réclament tous les acteurs.
Par ailleurs, Il est un fait indéniable que le Docteur Lafontant détient de solides compétences académiques et beaucoup d’expériences professionnelles. Saura-t-il en faire usage, afin de pouvoir  discuter avec tous les secteurs de la vie nationale, notamment avec le parlement, les partis politiques, les organisations socioprofessionnelles, le secteur économique en vue de la création d’emplois durable? En d’autres termes, pourra-t-il être cet interlocuteur valable, tant sur le plan national qu’international?




Comme je l’ai souligné dans mes dernières prises  de position, tous les acteurs ayant conduit le Président Jovenel au Palais National doivent comprendre la nécessité de trouver un consensus pour doter le pays d’un gouvernement légitime le plus vite possible. La population ne peut pas attendre.
En effet, Le locataire du Palais national doit comprendre que la désignation et la nomination du Premier Ministre est fait dans une situation de haute turbulence et d’incertitude politique, économique et sociale. La répétition des histoires des années 1996 marquées par des conflits politiques du premier mandat de Preval avec le parlement sont absolument à éviter.
Pour faciliter la ratification de la politique générale du Premier Ministre Lafontant, pour éviter qu’il soit  renvoyé par le parlement. Je conseillerais au Président, leader de ce jeune pouvoir  de s’engager dans un processus de concertation impliquant sa base politique, le parlement, le secteur privé des affaires et les autres secteurs concernés de la vie nationale sur les grandes lignes d’orientation de son quinquennat.
Dans cette démarche, une retraite horizontale avec sa famille politique  pour s’entendre autour des grandes orientations de leur politique et de s’entendre sur un parquet avec l’addition des intérêts de la population avant tout.
À travers le processus de concertations, avec les principaux acteurs concernés, le Premier Ministre devra prouver à tous son ouverture et ses capacités de collaborer avec tous les secteurs selon leurs priorités, leurs intérêts et leurs champs d’action mais aussi, en tenant compte des intérêts supérieurs de la nation. Il doit convaincre les différents blocs politiques, au niveau des deux chambres qu’il peut combler les attentes de leurs Mandants.




Les parlementaires, ainsi que les autres élus, ont des promesses de campagne à réaliser, tout comme le Président de la République. Et c’est le changement des conditions de nos mandants et la réalisation des grands projets de développement de nos circonscriptions respectives qui nous préoccupent en premier plan. Ensuite, les grands chantiers politiques et économiques qui permettront à Haïti d’avancer sur la voie de la modernité socioéconomique et politique.
Les trois pouvoirs sont certes tenus de faire preuve d’indépendance, selon le vœu de la théorie de la séparation des pouvoirs, cependant, ils ont un DEVOIR DE COLLABORATION. C’est une qualité importante que les acteurs voudront avoir comme garantie.
Personnellement, je veux être assuré de la sensibilité du Premier Ministre, à la cause des Paysans, ainsi que les autres capacités sus mentionnées, afin qu’il puisse obtenir ma confiance. Avec le PM, je dois discuter : routes, banques agricoles, emplois pour les jeunes, éducation et construction d’écoles, renforcement des capacités du barrage de Péligre et développement de ses potentialités touristiques, renforcement du système judiciaire et sécuritaire, eau potable et éradication du choléra, accès aux soins de santé à Boucan Carré et renforcement des institutions de santé dans le Centre, souveraineté nationale etc. Ces points, et tant d’autres encore, constituant la mission que m’a confiée la population de Boucan Carré (Ref: mon dernier article: https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1307709189274969&id=882466228465936).
Face à la réalité du pays, il nous faut un Premier ministre compétent, ouvert et sensible à la réalité des masses et des paysans.
Au travail Monsieur le Premier Ministre!
Président Jovenel Moïse, chers collègues parlementaires et les secteurs concernés, engageons-nous à  la dimension d’hommes d’état, pour créer toutes les conditions favorables, à la mise en place du prochain gouvernement, dans le plus bref délai.
Le moment est au Carnaval, mais est également aux urgences.  Nous  avons le devoir d’éviter de tomber  dans la situation  « APRÈ DANS TANBOU LOU »  pour dire de préférence « Après la danse, le gouvernement»!
Jude Jean
Paysan de Boucan Carré
Député du Peuple
50ème Législature

1 COMMENT

  1. Parler pour ne rien dire , ces termes ne s’appliquent pas en Haiti c’est empruntè des civlisations bien ancrèes dans le pluralisme qui n’est pas encore l’apanage chez nous. Cette grandiositè ŕècele de la palabre: l’individu en avance sur son èpoque finit par ètre balayè par manque de conformitè

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