La mobilisation du haut État-major de la Police nationale d’Haïti et de celui de l’Armé pour récupérer, au soir du mardi 16 mars, un véhicule blindé sans les corps des policiers tués par les bandits de Village de Dieu scandalise des citoyens qui assimilent cette opération à une banalisation de la vie des agents de l’ordre
Mercredi 17 mars 2021 ((rezonodwes.com))– Dès l’aube du mercredi 17 mars, la tension est monté d’un cran dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince. À Delmas, des détonations automatiques ont retenti et des riverains en signe de solidarité avec les policiers victimes ont dressé des barricades sur la chaussée.
À Bourdon, des jeunes ont barricadé plusieurs axes ouvrant sur Delmas et Petion-Ville. Des câbles électriques, des pneus enflammés et des pierres ont été placées sur la voie publique pour paralyser la circulation automobile.
Des policiers de l’Unité départementale de maintien de l’ordre se sont montrés passifs face à l’action des citoyens.
Le transport en commun, l’administration publique, le grand commerce, les activités scolaires sont pratiquement à l’arrêt dans plusieurs dans la capitale.
À Frères, dans l’École de Police, une rébellion s’annonce déjà. Des aspirants policiers sont mobilisés pour dénoncer la présence de l’inspecteur général Carl Henry Boucher sous le coup de sanction administrative.
Les protestataires se solidarisent avec les policiers et les proches des agents de l’ordre abattus à Village de Dieu.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com
