Une nation de tourmenteurs pour une société tourmentée et déchirée!
Lundi 6 février 2017 ((rezonodwes.com)).- A bien nous regarder agir, nous conduire, fonctionner quotidiennement dans nos activités respectives , dans notre sphère sociale et plus encore collectivement , on n’ a qu’ à dresser le constat suivant:
» Nous, haïtiens sommes malheureusement des » bullies »et ce trait de caractère, ce profil mental commun constamment renforcé par notre éducation et notre culture constitue un obstacle certain à la prise de décisions rationnelles, cohérentes dont notre pays serait bénéficiaire.
De notre malheureux sort, nous en sommes les premiers artisans !
Notre intolérance n’ est pas que le fruit de désaccords, car on a certainement vu que désaccords politiques ou autres pouvaient s ‘ exprimer autrement que par cette attitude , ce déferlement de passions incontrôlées que nous projetons dans nos discussions.
Nous sommes émotionnellement instables! Nous sommes partagés entre » bullying et myrhomanie ».
Le » bulliying » est ce phénomène en croissance et en puissance dans des pays occidentaux comme les Etats- unis, qui se manifeste surtout au niveau des écoles pm, où sous des prétextes variés ( apparences physiques, personnalités, goûts vestimentaires etc,,) des élèves tourmentent incessamment, inlassablement leurs camarades de classe jusqu’ à les conduire au suicide.
Et, en Haiti , assez étrangement, nous nous rapprochons pour ne pas dire correspondons exactement au profil psychologique du » bully ».
Quant à la mythomanie, il n’ y a plus rien à prouver:
Nous aimons nous raconter des histoires et n’ existons même que par nos mensonges soigneusement emballés et qui nous empoisonnent l’ existence.
Des mensonges, du genre:’ Se politisyen ki fè pep la vyolan »!
Ainsi, Bullies et mythomanes, nous le sommes!
Le » bully’ agit par un sentiment d’ insécurité extrême qu’ il combat en s’ en prenant à ce qu’ il perçoit chez les autres comme étant une faiblesse. Ainsi, il s’ y repose, s’ y appuie de toutes ses forces pour tourmenter ses victimes ; car il n’ y a que par ce tourment, ce procédé qu’ il ne peut lui même exister et se forger une identité qui n’ est qu’ en fait une façade, une fraude!
C’ est un déni de soi! On ne se reconnait pas pour ce que l’ on est. C’ est une manipulation psychique.
Chez les enfants, particulièrement les adolescents, cela devient une pathologie. Chez nous, nous en souffrons et en témoignons tous les jours au niveau de la vie publique et nos réactions politiques.Moise Jean Charles , leader de Pitit Dessalinnes a été l’ une des grandes victimes du » bullying haitien.
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» Il ne maîtrise pas la langue de Voltaire que les haïtiens mettent un point d’ honneur à dire maîtriser ( nous sommes aussi mythomanes), Il s’ exprime dans un langage assez pauvre et en plus fait des » sirèt ». Alors que le fond de son discours est destiné une majorité d’ haïtiens, cette majorité veut l ‘ abattre!
Car en » bullies » nous reconnaissons en lui ce que nous considérons comme étant » notre faiblesse » à nous. Nous voulons nous forger cette fausse identité et frauder avec nous- mêmes. Nous n’ acceptons pas la réalité:
Le déni de soi! Cet instinct constant qui nous pousse à nous raconter des histoires.
En tant que ‘ bullies » certifiés , nous nous sommes faits un point d’ honneur à souligner ce que nous percevons comme étant des faiblesses chez lui, pour mieux nous mêmes exister et continuer à nous mentir.
Notre éducation, notre culture nous a inculqué le » prétendre », cette notion consistant à faire ressortir la faiblesse des autres, non pour nous améliorer, mais plutôt comme une » source de réconfort aux nôtres et pouvoir mieux nous forger cette identité frauduleuse à laquelle nous tenons tant.
Ainsi nous abattons Jean Charles Moise, le miroir de nous-mêmes, la mémoire de cette réalité de l’ existence de plus d’ une majorité d’ une population vivant d’ expédients et crevant de faim! Nous ne voulons pas de cette image qui nous portera à nous remettre en question.
Nous sommes des faussaires! Des marchands de mensonges!
Et vient l’ autre Moise!
Jovenel Moise, lui aussi de souche paysanne mais lourdaud, la langue de bois, ne pouvant visiblement faire la différence entre sa droite et sa gauche, ce que l’ autre Moise arrive à faire sans peine, ses années de militance y sont peut être pour quelque chose.
Mais Jovenel Moise est différent!
Il est protégé par cet » halo doré » l’ argent des élites économiques. Il est différent car il ne projette pas cette réalité que nous exécrons, sans vouloir nous donner les moyens d’ agir.
En tant que faussaires et forgeurs d’ identités nous nous abstenons quelque peu à faire du » bullying »contre Jomo. Les faiblesses de Jovenel Moise, en tant qu’ individus ne sont pas de nature à nous troubler, nous exposer, à faire tomber le voile.
Jovenel entretient cette illusion qu’ il n’ existe pas de » crève la faim », que la majorité de la population refoulée et maintenue dans les bidonvilles y sont heureux et vivent comme des moutons , que les chômeurs sont excités au plus haut point de bénéficier de carnavals à longueur ‘d année.
C’ est la béatitude éternelle!
Ak Jovenel nap mache….. ?????
Kathleen Desravines

