Viol et Violences sexuelles: les femmes du Barreau des Gonaïves, à leur tête Kenaz Jean-Baptiste, ont descendu dans les rues, vendredi, pour dire que le temps d’endiguer ce fléau en Haïti, est arrivé. Les victimes ne doivent plus garder le silence
Gonaïves, vendredi 3 février 2017 ((rezonodwes.com)).- Quand des hommes et des femmes de loi gagnent les rues, pour dénoncer une situation de fait, il faut croire vraiment que quelque chose cloche. Sinon les avocates du Barreau des Gonaïves n’allaient pas mettre leur toge de côté un vendredi, pour descendre dans les rues de la Cité de l’Indépendance et crier haut et fort leur raz-le-bol contre les « kadejakè » (violeurs).
Rejointes dans leur mouvement de protestation, par un grand nombre de citoyens, des femmes et des étudiantes, pour la plupart, les avocates inscrites au Barreau conduites par Maître Kenaz Jean-Baptiste, ont voulu attirer l’attention des autorités et des citoyens en général sur les nombreux actes de violence et d’abus sexuels commis arbitrairement par des hommes sur les femmes. Elles gardent en mémoire la répudiation par la société du récent viol collectif sur une adolescente de 17 ans.
« Si nou tap dòmi jé nou klè konnia » [si autrefois nous somnolons, maintenant nous avons les yeux grands ouverts] a averti Kenaz Jean-Baptiste, au micro de Rolguy Docteur, correspondant de Rezo Nòdwès dans le Haut-Artibonite. Pour l’ancien chef de Parquet, « la justice moribonde, en maintes fois, libère des bandits arrêtés par la police ». « Quand on veut libérer un prévenu, « on » procède à des évasions de prison » a-t-elle révélé.
Les « femmes de loi » réclament en outre, une enquête diligentée par le ministère de la Justice sur cet événement dégradant survenu dans la zone de Pétion-Ville. A cette marche pacifique, y prenaient également part Netlande Pierre Derius, ancienne candidate malheureuse aux législatives contestées de 2015, pour la circonscription des Gonaives et Youdeline Cherizard Joseph.
