17 septembre 2024
Une centaine de célébrités demandent à Trudeau de ne plus supporter Jovenel Moïse
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Une centaine de célébrités demandent à Trudeau de ne plus supporter Jovenel Moïse

Le gouvernement canadien doit mettre fin à l’appui qu’il donne à un président haïtien répressif, corrompu et dépourvu de légitimité constitutionnelle

(Lettre publique en français ci-dessous)

Vendredi 19 février 2021 ((rezonodwes.com))–

Prominent artists, academics and politicians demand end to Liberal’s support for dictatorship in Haiti

Former UN ambassador Stephen Lewis, broadcaster David Suzuki, author Naomi Klein, Professor Noam Chomsky, poets El Jones and George Elliott Clarke, rock legend Roger Waters, Green MP Paul Manly, as well as former MPs Svend Robinson, Libby Davies and Jim Manly and more than 100 other academics, activists and artists, are calling on “the Canadian government to stop propping up a repressive and corrupt dictatorship in Haiti.”

The public letter sponsored by the Canadian Foreign Policy Institute notes that “Jovenel Moïse has been occupying the presidential palace in Port-au-Prince in defiance of the overwhelming majority of the country’s institutions.” It adds that “the Canadian government must end its support for a repressive, corrupt Haitian president devoid of constitutional legitimacy.”

The public letter will be formally delivered to the office of new Foreign Affairs Minister, Marc Garneau, during a rally organized by Solidarité Québec Haïti and Mouvement Québécois pour la Paix on Friday February 19 at 12 PM (4060 Sainte-Catherine W.).

“The letter criticizes Canada’s training and financial support for a repressive Haitian police force that maintains an unconstitutional president in power”, said Bianca Mugyenyi, director of the Canadian Foreign Policy Institute.

In recent days La Presse and Le Journal de Montréal have reported that a local Haitian consulate official, the spouse of governing party Senator Rony Célestin, purchased $6 million in Montréal area property. Many suspect the payments were made with ill-gotten gains.

“The recent revelations are fueling anger against the vast corruption of Haiti’s governing party”, said Mugyenyi “But, Moïse and his acolytes’ well documented corruption hasn’t deterred the Trudeau government from supporting the illegitimate President.”

“During Black History Month we should all be questioning Canada’s role in a country born in struggle to make Black lives matter”, concluded Mugyenyi.

For more information:

Bianca Mugyenyi info@foreignpolicy.ca or 514-436-7629

Dear Prime Minister Justin Trudeau,

It is time to change Canadian policy towards a nation born in struggle to liberate Africans from slavery.

The Canadian government must end its support for a repressive, corrupt Haitian president devoid of constitutional legitimacy. For the past two years Haitians have demonstrated their overwhelming opposition to Jovenel Moïse with massive protests and general strikes calling for his departure from office.

Since February 7 Jovenel Moïse has been occupying the presidential palace in Port-au-Prince in defiance of the overwhelming majority of the country’s institutions. Moïse’s claim to another year on his mandate was rejected by the Superior Council of Judicial Power, Haitian Bar Federation and other constitutional authorities. In response to the opposition selecting a Supreme Court judge to head an interim government after his mandate expired, Moïse arrested one and illegally dismissed three Supreme Court justices. The police were also sent to occupy the Supreme Court and repress those protesting, shooting two reporters covering the demonstrations. The country’s judges have launched an unlimited strike to force Moïse to respect the constitution.

Moïse has ruled by decree since January 2020. After the mandates of most officials expired due to his failure to hold elections, Moïse announced a plan to rewrite the constitution. Fair elections are unlikely under Moïse’s leadership as he recently pressured the entire electoral council to resign and then appointed new members unilaterally.

Having garnered fewer than 600,000 votes in a country of 11 million, Moïse’s legitimacy has always been weak. Since massive anti-corruption and anti-IMF protests erupted in mid-2018 Moïse has become steadily more repressive. A recent presidential decree criminalized protest blockades as “terrorism” while another established a new intelligence agency with anonymous officers empowered to infiltrate and arrest anyone deemed to be engaging in ‘subversive’ acts or threatening ‘state security’. In the worst documented case, the UN confirmed the Haitian government’s culpability in a massacre of up to 71 civilians in the impoverished Port-au-Prince neighborhood of La Saline in mid-November 2018.

All this information is available to Canadian officials, however, they continue to fund and train a police force that has violently repressed anti-Moïse protests. The Canadian ambassador in Haiti has repeatedly attended police functions all the while refusing to criticize their repression of protesters. On January 18 ambassador Stuart Savage met the controversial new head of police Leon Charles to discuss “strengthening the capacity of the police.”

As part of the influential US, France, OAS, UN, Spain “Core Group” of foreign ambassadors in Port-au-Prince, Canadian officials have offered Moïse important diplomatic support. On February 12 Foreign Minister Marc Garneau spoke with Haiti’s de facto foreign minister. The post meeting statement announced plans for Haiti and Canada to co-host a forthcoming conference. The statement made no mention, however, of Moïse extending his mandate, illegally firing Supreme Court judges, ruling by decree or criminalizing protests.

It’s time for the Canadian government to stop propping up a repressive and corrupt dictatorship in Haiti.

A full list of signatories is available here

Cher premier ministre Justin Trudeau,

Il est temps de modifier la politique du Canada envers un pays qui est né de la lutte pour libérer les Africains de l’esclavage.

Le gouvernement canadien doit mettre fin à l’appui qu’il donne à un président haïtien répressif, corrompu et dépourvu de légitimité constitutionnelle. Au cours des deux dernières années, les Haïtiens ont manifesté une opposition irréductible à Jovenel Moïse au cours de manifestations massives et de grèves générales exigeant qu’il soit démis de ses fonctions.

Depuis le 7 février, Jovenel Moïse occupe le palais présidentiel de Port-au-Prince à l’encontre des articles 134.2 et 134.3 de la Constitution et 239 de la loi électorale reconnus par l’écrasante majorité des institutions du pays. La demande de Moïse de prolonger d’une année son mandat a été rejetée par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, la Fédération haïtienne du barreau et d’autres institutions constitutionnelles. L’opposition avait nommé un juge de la Cour de cassation pour qu’il dirige un gouvernement intérimaire après l’expiration de son mandat, mais Moïse a illégalement fait arrêter l’un des juges de la Cour de cassation et en a destitué trois autres. De plus, la police a occupé la Cour de cassation et a réprimé les manifestants, tirant sur deux reporters qui couvraient les manifestations. Les juges du pays ont lancé une grève illimitée pour forcer Moïse à respecter la Constitution.

Depuis janvier 2020, Moïse gouverne par décret. Après l’expiration des mandats de la plupart des membres du gouvernement parce qu’il n’a pas tenu des élections, Moïse a annoncé le projet de réécrire la Constitution. Des élections justes sont impossibles sous la direction de Moïse parce qu’il a récemment fait pression sur l’ensemble du conseil électoral pour que les membres de celui-ci démissionnent, et qu’il a ensuite nommé unilatéralement de nouveaux membres.

La légitimité de Moïse a toujours été faible, et il a recueilli moins de 600 000 voix dans un pays de 11 millions d’habitants. À partir de l’éclatement des manifestations massives contre la corruption et contre le-FMI de la mi-2018, Moïse n’a pas cessé d’accroitre la répression. Un récent décret présidentiel a criminalisé les personnes qui dressent des barricades de protestation comme étant du «terrorisme», tandis qu’un autre décret a créé une nouvelle agence de renseignement ayant des agents anonymes autorisés à infiltrer et à arrêter toute personne considérée comme se livrant à des actes «subversifs» ou menaçant la «sécurité de l’État». L’ONU a confirmé, dans le cadre d’un des pires cas documentés, la culpabilité du gouvernement haïtien dans le massacre d’au moins 71 civils dans le quartier pauvre de La Saline, à Port-au-Prince, survenu à la mi-novembre 2018.

Toutes ces informations sont à la disposition des autorités canadiennes, mais celles-ci continuent de financer et de former une force de police qui a violemment réprimé les manifestations organisées contre-Moïse. L’ambassadeur du Canada en Haïti a assisté à plusieurs reprises à des cérémonies de la police tout en refusant de critiquer les actes de répression contre les manifestants commis par celle-ci. Le 18 janvier, l’ambassadeur Stuart Savage a rencontré le controversé nouveau chef de police Léon Charles pour discuter du «renforcement des capacités de la police».

Les représentants du Canada de l’influent «Core Group», composé des ambassadeurs des États-Unis, de la France, de l’OEA, de l’ONU et de l’Espagne, à Port-au-Prince, ont offert à Moïse un important appui diplomatique. Le 12 février, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Marc Garneau, s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères de facto d’Haïti. La déclaration sur la réunion a annoncé des plans conjoints d’Haïti et du Canada d’accueillir une conférence prochaine. La déclaration ne mentionnait cependant pas le fait que Moïse avait prolongé son mandat et limogé illégalement des juges de la Cour de cassation, qu’il gouverne par décrets ou qu’il criminalise les manifestations.

Il est temps que le gouvernement canadien arrête d’appuyer une dictature répressive et corrompue en Haïti.

Une liste complète des signataires est disponible ici.

SIGNATAIRES

Noam Chomsky, author & Professor 

Naomi Klein, author, Rutgers University 

David Suzuki, Award winning geneticist/broadcaster 

Paul Manly, Member of Parliament 

Roger Waters, co-founder Pink Floyd 

Stephen Lewis, Former UN ambassador 

El Jones, poet and professor 

Gabor Maté, author 

Svend Robinson, former Member of Parliament 

Libby Davies, former Member of Parliament 

Jim Manly, former Member of Parliament 

Will Prosper, filmmaker and human rights activist 

Robyn Maynard, author Policing Black Lives 

George Elliott Clarke, former Canadian Poet Laureate 

Linda McQuaig, journalist & author 

Françoise Boucard, former chair Haiti’s National Truth and Justice Commission 

Rinaldo Walcott, Professor and Writer  

Judy Rebick, journalist 

Frantz Voltaire, Éditeur 

Greg Grandin, Professor of History Yale University 

André Michel, Président ex-officio Les Artistes pour la Paix 

Harsha Walia, activist/writer 

Vijay Prashad, executive-director Tricontinental: Institute for Social Research 

Kim Ives, editor Haïti Liberté 

Anthony N. Morgan, racial justice lawyer 

Andray Domise, journalist 

Torq Campbell, musician (Stars) 

Alain Deneault, philosophe 

Peter Hallward, author of Damming the Flood: Haiti and the Politics of Containment 

Dimitri Lascaris, lawyer, journalist and activist  

Antonia Zerbisias, journalist/activist 

Missy Nadege, Madame Boukman – Justice 4 Haiti 

Jeb Sprague, author Paramilitarism and the assault on democracy in Haiti 

Brian Concannon, Executive Director of Project Blueprint. 

Eva Manly, retired filmmaker, activist 

Beatrice Lindstrom, Clinical Instructor, International Human Rights Clinic, Harvard Law School  

John Clarke, Packer Visitor in Social Justice York University 

Jord Samolesky, Propagandhi 

Serge Bouchereau, activist 

Sheila Cano, artist

Yves Engler, journalist 

Jean Saint-Vil, journalist/Solidarité Québec-Haïti 

Jennie-Laure Sully, Solidarité Québec-Haïti 

Turenne Joseph, Solidarité Québec-Haïti 

Frantz André, Comité d’action des personnes sans statut/Solidarité Québec-Haïti 

Louise Leduc, Enseignante retraitée Cégep régional de Lanaudière à Joliette 

Syed Hussan, migrant workers alliance 

Pierre Beaudet, éditeur de la Plateforme altermondialiste, Montréal 

Bianca Mugyenyi, ‎Director Canadian Foreign Policy Institute 

Justin Podur, writer/academic 

David Swanson, Executive Director of World Beyond War

Derrick O’Keefe, writer, co-founder Ricochet 

Stuart Hammond, Associate Professor, University of Ottawa

John Philpot, international defense lawyer

Frederick Jones, Dawson College

Kevin Skerrett, union researcher 

Gretchen Brown, lawyer 

Normand Raymond, Certified Translator, Signer and Songer-Writer 

Pierre Jasmin, Pianist 

Victor Vaughan, activist 

Ken Collier, activist

Claudia Chaufan, Associate Professor York

Jooneed Khan, journalist and human rights activist

Arnold August, author

Gary Engler, author 

Stu Neatby, reporter 

Scott Weinstein, activist 

Courtney Kirkby, founder Tiger Lotus Coop

Greg Albo, York professor

Peter Eglin, Emeritus Professor Wilfrid Laurier University 

Barry Weisleder,Federal Secretary, Socialist Action 

Alan Freeman, Geopolitical Economy Research Group 

Radhika Desai, Professor University of Manitoba 

John Price, Professor 

Travis Ross, co-editor Canada-Haiti Information Project 

William Sloan, ex. refugee lawyer 

Larry Hannant, historian and author 

Grahame Russell, Rights Action 

Richard Sanders, antiwar researcher, writer, activist 

Stefan Christoff, Musician and community activist 

Khaled Mouammar, Former Member of the Immigration and Refugee Board of Canada 

Ed Lehman Regina Peace Council 

Mark Haley, Kelowna Peace Group 

Carol Foort, activist 

Nino Pagliccia, Venezuelan-Canadian political analyst  

Ken Stone, Treasurer, Hamilton Coalition To Stop The War 

Aziz Fall, President Centre Internationaliste Ryerson Foundation Aubin  

Donald Cuccioletta, Coordinator of Nouveaux Cahiers du Socialisme and Montreal Urban Left 

Robert Ismael, CPAM 1410 Cabaret des idées 

Antonio Artuso, Cercle Jacques Roumain 

André Jacob, professeur retraité Université du Québec à Montréal 

Kevin Pina, Haiti Information Project 

Tracy Glynn, Solidarité Fredericton and lecturer at St. Thomas University 

Tobin Haley, Solidarité Fredericton and Assistant Professor of Sociology at Ryerson University 

Aaron Mate, journalist 

Glenn Michalchuk, Chair Peace Alliance Winnipeg 

Greg Beckett, Assistant Professor of Anthropology, Western University 

Marie Dimanche, founder Solidarité Québec-Haïti 

Françoise Boucard, former chair Haiti’s National Truth and Justice Commission 

Louise Leduc, Enseignante retraitée Cégep régional de Lanaudière à Joliette 

Tamara Lorincz, fellow Canadian Foreign Policy Institute 

André Michel, Président ex-officio Les Artistes pour la Paix 

Monia Mazigh, PhD/author 

Elizabeth Gilarowski, activist 

Azeezah Kanji, legal academic and journalist 

David Putt, aid worker 

Elaine Briere, documentary filmmaker Haiti Betrayed 

Karen Rodman, Just Peace Advocates/Mouvement Pour Une Paix Juste 

David Webster, Professor 

Raoul Paul, co-editor Canada-Haiti Information Project 

Glen Ford, Executive Editor Black Agenda Report 

John McMurtry, Professor & Fellow of the Royal Society of Canada 

2 Comments

  • amazone 19 février 2021

    Moise doit etre mis a la porte de la presidence et execute par le peuple. Il n’y a pas d’autres alternatives!

    • Cherel Dony 19 février 2021

      Jovenel Moïse est le pire dictator qu’Haïti n’a jamais connu.Il devrait être multiple par la population en revanche de nombreux massacres qu’il a commis qui ont occasione des centaines morts.

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