Dossier Ucref/Jovenel Moise: Jour « J » pour la justice haïtienne à scandale. Le juge Fabien pourrait soumettre ce jeudi son rapport d’enquête à Danton Léger
Port-au-Prince, 2 février 2017 ((rezonodwes.com)).- D’après les dernières déclarations de Danton Léger, à la presse, concernant le brûlant et très sérieux dossier de l’Ucref/Jovenel Moise, les projecteurs seraient plutôt braqués sur lui davantage que sur le juge d’instruction Fabien car incessamment, celui-ci devrait lui envoyer ce jeudi, ses « instructions » sur l’investigation menée.
Il ne s’agit pas d’une « ordonnance du juge Breddy Fabien », a vite corrigé M. Léger pour éviter toute mésinterprétation de la correspondance que Fabien doit lui adresser dans le courant de la journée du jeudi.
Danton Léger qui déclare ne pas pouvoir probablement respecter sa promesse d’émettre un réquisitoire dans un délai de 30 minutes, sitôt le dossier parvenu à ses bureaux, a toutefois admis que la position du Parquet sera connue dans moins d’un jour bien qu’il dispose légalement de 5 jours francs pour émettre « un réquisitoire définitif ou supplétif ».
Trouvant que le dossier de l’Ucref était consistant lors de son acheminement au Parquet, a déclaré le Commissaire Léger qui a ajouté l’avoir confié à un juge d’instruction pour « instruire l’affaire ».
Toutefois, selon Maître Léger, ce dossier lui offrait 3 possibilités l’année dernière. Il pouvait le classer sans suite, ou exiger la comparution immédiate de Jovenel Moise. Mais en dernier ressort, vu l’aspect d’un crime financier, il a opté pour un « réquisitoire » après l’avoir confié à un juge d’instruction pour le compléter avec des éléments d’investigation. Le juge doit instruire à charge et à décharge, a ajouté le CG qui n`a plus beaucoup de temps à passer à la tête du Parquet de Port-au-Prince.
Le commissaire du gouvernement peut toutefois demander au juge d’entendre d’autres témoins dans l’affaire, si toutefois il juge le dossier incomplet, a précisé Danton Léger qui, en réponse à une question, s’est mis dans la peau du président élu. « Si c’était moi, j’attendrais toute clarification avant de prêter serment » a épilogué Danton Leger tout en concluant « que la femme de César ne doit pas être soupçonnée ».
Finalement et contrairement à ce que la République, qui retient son souffle, pouvait attendre aujourd’hui, une « ordonnance » du juge Fabien n’est pas pour ce jeudi. Cette ordonnance se fera en fonction du réquisitoire du Parquet, le temps pour Danton Léger de se prononcer sur le rapport après un temps conforme d`analyse.
A entendre M. Léger parler des différentes étapes à franchir, avant toute ordonnance basée sur un réquisitoire définitif ou supplétif, il deviendrait tout d’un coup, l’homme à faire passer la présidence de Jovenel Moise du rêve à la réalité.
En fin de compte, le dossier de l’Ucref doit venir à une conclusion pour éviter toute épithète péjorative au premier mandataire de la nation.


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