15 novembre 2025
Haïti : Des dirigeants au-delà de tout soupçon! par Me. Elco Saint Amand
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Haïti : Des dirigeants au-delà de tout soupçon! par Me. Elco Saint Amand

Quelle réflexion, ces MAUX vous inspirent ?
Mercredi 1er février 2017 ((rezonodwes.com)).- Faire de la politique exige une vision équilibrée de la gestion des affaires publiques dans la stricte observance des règles constituées.
Il est de coutume que celui qui fait et entend faire de la politique mesure ses actes à l’aune du respect de l’ordre moral établi par des citoyens de son pays. Cela ne devrait pas être une voie pour quiconque veut se faire appeler «Monsieur» ou « Son Excellence» à l’heure de gros soupçons sur les dossiers de vols, de blanchiment d’argent et de trafic de stupéfiants, etc.



Comment peut-on être appelé à diriger l’État lorsque quand on est sous l’accusation de crimes contre l’État, comme corruption et de blanchiment, par exemple ?

Évidemment, l’acceptation par M. Jovenel Moïse de se présenter au cabinet du juge instructeur Breddy Fabien ne fait pas l’unanimité au sein de la société. Pour plus d’un, c’est un acte de reconnaissance de culpabilité; pour d’autres, c’est simplement une attitude d’intimidation et/ou visant à semer le doute sur la conduite du magistrat. Mais pour nous autres, c’est une prédisposition du président élu à se mettre au- dessus des institutions républicaines.

À l’analyse, nul ne peut occuper la fonction de président tout en ayant un dossier judiciaire pendant à son encontre. En effet, comme on le sait depuis la Grèce antique, le doute tue la vérité. Notre président élu, en dépit de toute cette pléiade d’avocats pour la plupart réputés très brillants, se révèle, aux yeux de certains, com me étant une future marionnette aux mains de ceux-là qui font de la politique souterraine en Haïti, par le trafic de toutes sortes. De l’exécutif, en passant par le judiciaire, pour aboutir au Législatif, sans oublier des organismes autonomes et indépendants de l’ État, la corruption règne en maître.

Faudrait-il éliminer les perceptions ?

Oui! Tout en ayant gagné les élections, selon les résultats proclamés par le Conseil électoral provisoire (CEP) de Berlanger, Jovenel Moïse de par son parcours de combattant et les nombreux risques financiers qu’il dit avoir pris dans le temps, pour construire sa fortune, ne pourra pas prêter serment comme 58e président de la République, le 7 février prochain, sans que son dossier de corruption et de blanchiment rapporté par l’UCREF ne soit résolu.



Ce dossier de corruption n’est pas le premier du genre, si l’on se réfère à la conclusion du rapport d’enquête de la Commission anticorruption présidée par le sénateur Youri Latortue qui, lui aussi, ne jouit pas d’une bonne presse chez ses détracteurs, quoiqu’il soit devenu aujourd’hui le deuxième personnage le plus important du pays.

Nous voulons désormais apprendre à connaître nos hommes politiques et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, veulent apporter des idées novatrices au débat et se mettre ainsi au service de la communauté.

Pourquoi nos dirigeants n’inspirent-ils pas confiance?

L’intention initiée ici n’est pas de retracer ou de citer des noms, ou encore d’apporter des preuves à l’appui des accusations faites à l’encontre des dirigeants bien-élus ou mal-élus, mais de mettre en relief quelques-uns des aspects de bonne gestion de la chose publique.

Quand le fanatisme croit avoir le monopole du patriotisme, que faire ?

– nous ne rencontrons jamais un Haïtien qui ne veut pas voir une nouvelle Haïti? Avec la seule différence beaucoup d’entre eux se battent pour une tranche du gâteau. L’inverse se pratique.

Un tel comportement se résume comme une manifestation de support à ceux qui volent et pillent les maigres ressources du pays dans une tolérance partisane et crasseuse.

Mais interprétons le mobile qui aveugle les Haïtiens… Le pouvoir pour servir ou pour s’enrichir ?

Le courant de pensée qui traverse nos politiques est le résultat de la pauvreté spirituelle, morale et matérielle. Puisque toutes nos valeurs de peuple se perdent dans des intérêts de clan.

Pourquoi vouloir développer la pauvreté spirituelle, morale et matérielle dans un pays où l‘immoralité est plus l’emporte quasiment toujours sur la prédisposition positive de servir avec honneur et dignité son pays. La société haïtienne ne croit dans des va leurs morales qui furent autrefois la marque de fabrique de nos dirigeants.



Quand le slogan creux fait place à la justice Les idées politiques dégagées sont sans aucun doute, plus proches de l’ « auto-enrichissement » que la « globale richesse». La population haïtienne dans son silence de martyr n’a cessé de réclamer une forme de société plus juste, plus solidaire et plus fraternelle où le chef est un citoyen-service en lieu et place de celui par qui le doute suspicieux gère l’État.

Elco S.-A, avocat

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