Port-au-Prince, mercredi 1er février 2017 ((rezonodwes.com)).- Invité hier mardi en tant que témoin dans une enquête menée par le juge d`instruction Wilner Morin sur le blanchiment des avoirs, l`ex-président lavalas Jean Bertrand Aristide a boudé la rencontre et, par l`entremise de ses avocats, Gervais Charles et Mario Joseph, a demandé le report de l`audience au 13 février prochain.
Mais le juge Morin ne l`entend pas de cette oreille et a vite fait de se débarrasser de la patate chaude en octroyant une commission rogatoire à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), estimant que la non comparution de l`ancien petit père des pauvres de St-Jean Bosco est un blocage pour l`avancement du dossier.
Selon Morin, juge d`instruction au tribunal de première instance de Port-au-Prince, l`ex chef d`état a été invité parce que les noms de la Fondation Aristide pour la Démocratie et de l`Université de la Fondation ont été cités dans le cadre de son enquête pour blanchiment d`argent menée en vertu d`un rapport de l`Unité Centrale de Renseignement Financier (UCREF) sur le nommé Jaques Anthony Nazaire.
La mission de la DCPJ, qui pourra saisir le bureau des affaires financières et économiques (BAFE), consistera à auditionner Jean Bertrand Aristide ou toute autre personne impliquée dans ce cas de blanchiment, de poser tout acte pouvant aider à la conclusion de l`affaire et de produire un rapport dans les trente jours.
