L’industrie du kidnapping a déraillé à la fin de 2020. L’apprenti-dictateur Jovenel Moise, en fin de mandat constitutionnel dans quelques heures, a perdu le contrôle de ses gangs fédérés G9, a-t-on dénoncé, alors que BBQ, « activement » recherché par la PNH, a multiplié ses raids sur les quartiers de Bel-Air.
Plusieurs organisations sociales ont souligné que la recrudescence de la violence a coûté la vie à plus d’un millier d’Haïtiens l’année dernière et qu’un nombre similaire a été victime d’enlèvements, sous les yeux complices de Jovenel Moise, Joseph Jouthe, Rameau Normil, Léon Charles.
Samedi 6 février 2021 ((rezonodwes.com))–Le Centre haïtien d’analyse et de recherche sur les droits de l’homme (Cardh) a révélé samedi qu’au moins 60 personnes ont été kidnappées au cours du mois de janvier, une augmentation considérable par rapport à janvier 2020, mois au cours duquel l’apprenti-dictateur Jovenel Moise avait gaiement déclaré constater la « caducité » du Sénat en s’appuyant sur l’article 134-2 de la Constitution.
Entre le premier et le 22 janvier dernier, la police a enregistré 15 enlèvements contre rançon, et d’autres n’ont pas été signalés, prétendument parce qu’ils impliquaient des agents de la force publique, a indiqué l’organisation.
En 2020, Cardh a recensé 51 enlèvements au cours du premier trimestre, pour une moyenne de 17 par mois, soit trois fois moins que le chiffre de cette année.
Fin janvier, Cardh a mis en garde contre l’augmentation vertigineuse de la criminalité en 2020, en plus du dysfonctionnement du système judiciaire et des violations constantes des droits de l’homme par le régime Tèt Kale exerçant des exactions sur des manifestants.
L’institution, qui prône le respect des droits de l’homme, a également critiqué la prolifération des gangs armés, dont certains sont regroupés au sein de la fédération G-9, qui dominent actuellement 35 % du territoire de l’électorat.
