Mercredi 25 janvier 2017 [[rezonodwes.com]]– La décision émotionnelle et confirmée du président élu Jovenel Moise de transférer le carnaval national aux Cayes ne cesse de faire le buzz. Des déclarations par-ci et par-là ne font que frayer une place dans l’épisode de la chronique.
En réponse à la déclaration du président, le maire de Port-au-Prince, Youri Chevry a fait sortir un circulaire la soirée même informant la population en général et le gratin culturel en particulier que « le carnaval » se tiendra comme prévu à Port-au-Prince.
Dira-t-on que la guerre vient à peine d’être déclarée entre le président élu sous la bannière du PHTK et le maire de Port-au-Prince, membre de LAPEH?
Toutefois il est à souligner qu’en matière administrative, plus précisément dans l’administration publique il n’y a pas lieu à des décisions spontanées et émotionnelles si effectivement les prises de décision se réfèrent aux autorités compétentes en la matière. Et vu que l’on parle de CARNAVAL NATIONAL, je ne pense nullement que le président de la république ou le maire puisse décider à la place du MINISTRE DE LA CULTURE si effectivement ils sont tout au moins sobres et non sous médication.
Or, le maire n’a pas fait mention de « CARNAVAL NATIONAL » dans son circulaire. Ce qui peut tout de même donner raison à Jovenel Moise de réaliser le carnaval aux Cayes s’il arrive à mobiliser le comité carnavalesque en temps et lieu après son investiture.
Cependant la déclaration du président élu qui a parlé a mis de l’huile sur le feu car, jusqu’à son investiture il n’a aucune autorité pour prendre des décisions dans le pays. Même si le calcul de Jovenel serait bien compté, cela n’empêche pas que sa stratégie soit mal appliquée.
Aussi le ministre de la culture a, lui seul, le pouvoir de donner raison au maire ou au président élu. Mais tenant compte de son milieu politique, je doute fort que le ministre puisse donner suite à la requête du président. Point barre.
Gabby Mortimer
Journaliste et analyste politique
gabbymortimer1@gmail.com
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