En dépit des manœuvres de Jovenel Moïse, faire des affaires en Haïti est une véritable odyssée, selon le journal dominicain « Hoy »

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Ce jeudi 28 janvier 2021 , Jovenel Moïse et son Premier Ministre de facto Jouthe Joseph , à travers une manœuvre baptisée  » Les journées de l’économie  » et placée sous le thème : Constitution et Élection pour une bonne gouvernance économique  » , tentent de vendre et d’associer le secteur économique en Haïti à son projet de violation de la Constitution (Référendum) et de farce électorale.

Cependant, ils ne réussiront pas, car même nos voisins de l’Est l’ont compris : Sous le régime PHTK/Têt Kale , faire des affaires dans ce pays des Caraïbes est une véritable odyssée.

C’est d’ailleurs le titre d’un texte paru ce 28 janvier dans le journal dominicain « Hoy » sous la plume de Mario Rivadulla.

Nous invitons les membres du secteur économique d’Haïti à prendre connaissance de ce texte.

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Jeudi 28 janvier 2021 ((rezonodwes.com))–

Pour qu’un pays se développe, un climat qui encourage les investissements, tant locaux qu’étrangers, doit être promu. Et cela n’est possible que lorsqu’il existe une institution, un bon cadre juridique, des politiques publiques, des incitations, la sécurité et le soutien de l’État, entre autres éléments clés. Dans le cas d’Haïti, ces facteurs sont minimes, donc faire des affaires dans ce pays des Caraïbes est une véritable odyssée.

La difficulté de faire des affaires en Haïti affecte directement toutes les entreprises, en particulier celles qui importent, transportent et distribuent des carburants, élément essentiel pour que les autres secteurs productifs de la société poursuivent leurs opérations et créent des emplois.

Parmi les obstacles à la contribution de ce secteur à la croissance économique de la nation haïtienne se distingue le faible accès au dollar, une monnaie qui, lorsqu’elle est rare, déstabilise le marché des changes, ce qui a conduit la Banque de la République d’Haïti à injecter des millions. à plusieurs reprises, en se concentrant sur le bénéfice de secteurs spécifiques, sans pouvoir résoudre le problème.

En plus de cette réalité, les prix des carburants sont artificiels, car le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD, pour son acronyme français, Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement) les a maintenus fixes malgré les fluctuations enregistrées au niveau international.

Cela signifie qu’en Haïti la valeur économique des carburants reste inchangée, malgré les différents facteurs qui influencent leur coût: prix du pétrole, crise économique, concurrence entre les compagnies pétrolières, change de devises, parc automobile du pays, taxes, entre autres.

Il ne faut pas non plus oublier que le gouvernement haïtien a créé une structure de prix en monnaie locale qui affecte les plans d’affaires, en particulier ceux pour les investissements étrangers.

De même, c’est lui qui décide de la marge bénéficiaire des entreprises (maximum 15%), sinon ses dirigeants risquent de se retrouver en prison, un peu comme le régime vénézuélien a commencé.

Les compagnies pétrolières peuvent-elles survivre avec ce programme? Le carburant ne peut-il pas manquer face à ces obstacles? Dur. Personne ne peut développer une entreprise dans ces conditions.

Les supermarchés, par exemple, n’ont aucune intervention du gouvernement haïtien sur le marché ou dans les prix et, encore moins, dans la chaîne d’approvisionnement. Par conséquent, ils ne souffrent pas de pénurie. En revanche, au Venezuela – où tout est contrôlé – il y a pénurie même dans les supermarchés.

Toutes ces mesures du Gouvernement haïtien nuisent au pays et aux rêves d’amélioration que ses citoyens ont, qui doivent chaque jour jongler pour subvenir aux besoins de leurs familles et répondre à leurs besoins fondamentaux. En fait, selon l’Indice de développement humain 2019, préparé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), cette nation est l’une des pires qualité de vie au monde.

Face à ces limitations dans la création d’opportunités pour surmonter la crise dans laquelle Haïti est submergée depuis des années, le secteur privé a les mains liées.

Chaque idée d’entreprise qui parvient à se concrétiser se heurte de front contre un mur d’obstacles qui rend sa permanence insoutenable.

Aujourd’hui plus que jamais, cette nation caribéenne doit générer une série de réformes qui créent un bon climat d’investissement qui favorise la création d’emplois et qui permette d’améliorer la qualité de vie de ses habitants. Haïti a besoin d’un gouvernement prêt à dialoguer avec le secteur privé et prêt à générer les changements nécessaires qui profitent à l’ensemble du pays.

Source : https://hoy.com.do/hacer-negocios-en-el-vecino-pais-de-haiti-una-verdadera-odisea/

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