Il faut qu’il y ait la réédition des comptes. Ceux qui ont pillé le pays doivent être jugés et condamnés pour donner le signe d’un possible redressement social et payer leurs forfaits.
Par maître CLERVEAUX Estéker
Mercredi 20 janvier 2021 ((rezonodwes.com))– Je n’ai pas d’autres pays de réserve. Je n’ai qu’Haïti, ma terre natale, ma terre amande. Ma conviction pour y habiter et y vivre est faite. Quand on est haïtien, là où l’on peut vivre et se sentir heureux sans risquer la moindre déportation est Haïti.
Mais pour cela, il faut que les conditions soient réunies. Elles ne seront jamais réunies si au lieu de changer Haïti, on veut changer d’Haïti. C’est à nous autres haïtiens conscients de notre déroute de peuple de conduire le destin de notre pays vers un saut qualitatif.
Ce destin ne peut se définir dans l’impunité, la corruption et dans les autres abus. Ce sont là les maux qui facilitent le suicide collectif haïtien. Le collectif haïtien c’est le citoyen haïtien capable de vivre dans son pays avec les autres et qui n’est pas privé du strict minimum : la possibilité de se vêtir, de manger, d’avoir une maison, une famille.
Mais l’État du pays est incapable d’émerger ce type de citoyen. Voilà pourquoi il faut qu’il y ait du renouveau dans la politique du pays.
Au nom de cette même aspiration, il faut qu’il y ait la réédition des comptes. Ceux qui ont pillé le pays doivent être condamnés pour donner le signe d’un possible redressement social et payer leurs forfaits.
En ce sens, tout mouvement réclamant la justice au nom de la régénération sociale doit être encouragé, appuyé. Avant tout, c’est de l’avenir du pays qu’il s’agit. Sinon cet avenir restera toujours éloigné alors que nous comptons vivre le progrès au nom duquel nous luttons.
Œuvrons aujourd’hui et les générations qui viennent trouveront une autre Haïti. Malgré le pessimisme ambiant qui sévit au pays, je continue de garder l’espoir dans le culte d’un possible changement social .
Me CLERVEAUX Estéker
