4 juillet 2024
Chute du Capitole : Les dieux de la démocratie sont tombés sur la tête !
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Chute du Capitole : Les dieux de la démocratie sont tombés sur la tête !

Folie, phobies, barbarie, hérésie, frénésie, akinésie, pyromanie, copromanie ; le Capitole, symbole sacré de la démocratie occidentale, a été desidéalisé, vandalisé, désacralisé, décollé, flageolée, cambriolé et immolé. Un tollé au décibel paroxysmique!

Samedi 9 janvier 2021 ((rezonodwes.com))– Les pylônes du « Capitol Hill » ont été fortement secoués par le séisme de la bêtise humaine qui s’est transformé en un tsunami tragique pour emporter ignominieusement en enfer quatre des insurgés chauffés à blanc par un mauvais Blanc méchant et insouciant. Les dernières cartouches de la déraison dégainées par le personnage déraisonnable et déraisonnée de la Maison Blanche badigeonnée ont scellé l’apothéose de la démence de la raison au sommet du panthéon de la démocratie moderne.

Dans le seul but de satisfaire son ego de factice invincibilité, le concurrent vaincu, mais convaincu comme un mordu éperdu en des énergies farfelues, a tenu mordicus que les résultats des élections présidentielles en faveur de Joe Biden ont été truqués. Dans sa mission dérèglée de défendre dans l’ombre la majorité républicaine au Congrès, Trump a été jusqu’à commettre l’ultime crime impensable de tenter de corrompre le secrétaire d’Etat de la Géorgie[1] pour chiper des votes en sa faveur. Avec Donald à bord, « There Is no Limit » dans l’ineptie inédite ! Le prestige et la fierté des pères fondateurs oints de puanteur nauséabonde, America a dégringolé à vitesse TGV de son piédestal.

Le bon sens n’y croit pas ses yeux

Anesthésiés, aphones, sidérés, confondus, désorientés, les esprits avisés n’y croient pas leurs yeux devant cet assaut extrémiste sur le temple de la démocratie perpétré sous l’instigation d’un chef d’Etat Américain. Meurtre, fiasco fécal, tohubohu, le Capitole sacré a encaissé un sacré coup en cette date cauchemardesque du 6 janvier 2021 après que la victoire méritoire de Joe Biden allait être signée et scellée par les représentants du Congrès américain.

Nancy Pelosi et consort promettent déjà que cet acte de haute trahison des valeurs démocratiques entrainera au moins à titre symbolique l’impeachment de ce président charlatan, obsédé, enragé depuis la proclamation des résultats des scrutins du 3 novembre dernier.

Anthropophage, sadique, criminel,  il a fallu que du sang soit versé pour que Donald Trump « reconnaisse » le triomphe électoral de son rival démocrate. In fine, par les pressions houleuses, les déceptions, les tergiversations, les procrastinations de trop et surtout les lourdes répercussions à venir ; au lendemain du scandale insolite du « Capitol Hill », le Donald borné a enfin concédé contre son gré qu’il y aura au 20 janvier, sous le soleil du midi, une passation de pouvoir pour que retrône la science et la décence à la tête de la grande puissance.

Une fin ignoble, désastreuse, calamiteuse ; lors de la conférence de détresse d’allégations infondées de fraudes électorales massives du narcissique Donald à la soirée du 3 novembre pour inciter ses fanatiques à la violence, les plus puissants médias américains lui avaient arraché le micro.  Deux mois après cette infamie singulière, ce sont les seigneurs des réseaux sociaux qui expulsent au vestiaire ce mauvais joueur égocentrique, haineux et irrévérencieux. Tweeter et Facebook, qui ont littéralement perçu ce vilain président comme un détraqué, lui ont banni l’usage de leur social network. Devenu encore plus maniaque et insomniaque, comment Donald au comportement addictif au clavier numérique comme un gamin du millénium va-t-il survivre sans ses tweets incessants ? La pauvre Melania aura encore du pain sur la planche.

Les prédictions de Mary L. Trump qui croie que son oncle ravisseur est un psychopathe et un personnage cruel qui finira ses vieux jours en prison seraient-elles réalisées? En tout cas, très probable.

La plausibilité de la présidence à la prison

Crime de lèse-patrie, ego exagéré, fraude fiscale, viol, abus de pouvoir, Trump est accusé d’une palanquée de dérives massives qui lui vaudraient une triste fin en taule. Contrairement aux anciens présidents américains, petits et grands, qui laissent toujours un « legacy » et qui étaient sans ambages au service de leur patrie, Trump n’a rien fait pour au moins se faire protéger sous le jupon de l’honorabilité du poste présidentiel. Pour lui, « The Hell Is The Limit ».

La haine, la xénophobie et la bêtise seraient attachées aux cellules chromosomiques de ce personnage comique et sadique. In cognito et de visu, malgré les graves erreurs commises au cours de leur mandature, après leur service loyal envers la nation, les anciens numéros 1 de la grande puissance savaient bénéficier de la grâce présidentielle. Ce dernier locataire destructeur du Bureau Ovale, en perte des facultés réflexives qui distinguent l’humain de l’animal, a regrettablement manigancé toutes les cartes déloyales pour planifier la fin de son périple terrestre derrière les barreaux.

Les lignes de traçabilité de la présidence à la prison ne sont pas légion dans le système démocratique occidental ; mais on en répertorie de nombreux cas en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Alberto Frigimori, Luiz Inácio Lula da Silva,  Otto Pérez Molina, Evo Morales, Lee Myung-bak sont parmi des exemples notoires de citoyens ayant pris la trajectoire catastrophique de la présidence à la prison. A défaut de la sentence pénitentiaire, de nombreuses autres têtes ministérielles et présidentielles ont été destituées.

Du train que ça va, les Etats-Unis ont déjà emboité le pas aux pratiques débiles dans les pays sous-développés. Des brigands posant leurs fesses aux sièges prestigieux du parlement pour un petit bout de temps, question d’humilier des députés et sénateurs en fonction, Haïti avait récemment réalisé cette comédie hollywoodienne avec un certain Ti-Rasta comme acteur principal avant que les Etats-Unis en fassent Copy & Paste.

A la remise des Oscars, espérons que Don Kato saura inciter à la création d’une commission nationale pour défendre le titre de champion de la copromanie à notre parlement démentiel, pas à celui du Capitol Hill. D’ailleurs, le régime politique PHTK aurait dû porter plainte contre les USA par devant les tribunaux internationaux, pour cause de plagiat.

Si le discours d’une Melania en panne de réflexion et d’inspiration a été calqué « word for word » sur celui de l’élégante Michelle, avait fait un tollé dans les médias pour rappeler aux enfants, aux jeunes et aux professionnels que le plagiat se vit comme le vol d’un bébé ; l’acte barbare vécu au Capitole est une reproduction sans permission des pratiques antidémocratiques et dépassées, « brevet » des pays aux antipodes de la modernité.

« You See Something, You Say Something » ; les Etats-Unis viennent de voler les œuvres ainsi que la vedette à Haïti, Venezuela, Congo, Burkina Faso, le Nigéria, la Syrie, la Lybie…, à qui ils font toujours des leçons d’un ton hautain. Les chefs d’Etats Africains, Caribéens et du Moyen-Orient, installés en dehors des règles de l’art de la démocratie, devraient se réunir pour porter plainte contre les USA qui avaient tenté de voler leur tableau putschiste.

Leçon apprise ;  « le canard aussi haut qu’il vole emportera toujours la boue des marécages ». Ce n’est pas une surprise quand l’option de plébisciter dans les superstructures le sauvage, le radotage et le vagabondage se solde par le carnage. Qu’il soit pays modernes ou pays coincés dans la trappe du sous-développement, le vœu du prestige et de la valeur sacrée des institutions ne saurait être concrétisé sans des personnalités dignes, honnêtes et compétentes.

Un peuple responsable n’élit pas aux postes stratégiques d’une république n’importe qui venant de n’importe où et faisant n’importe quoi. Puisse Haïti en tirer la leçon de se débarrasser des comédiens sans lecture ni écriture et des corps sans têtes, sans cœurs, sans cerveaux et sans matière grise à l’hypophyse de ses institutions régaliennes.

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com


[1] https://abc7ny.com/donald-trump-georgia-phone-call-2020-election-republican-response-to-tape-secretary-of-state-brad-raffensperger/9341952/

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