7 juillet 2024
Violence des gangs : la base militaire des FAd’H à Gressier se révèle inutile
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Violence des gangs : la base militaire des FAd’H à Gressier se révèle inutile

Dans l’urgence sécuritaire qui s’impose, les décideurs politiques haïtiens négligent souvent les priorités pour opter pour des solutions cosmétiques qui masquent la réalité. La situation des soldats haïtiens retranchés dans la base militaire de Gressier, non sollicités pour prêter main forte aux policiers en difficulté face aux gangs armés qui assassinent la population civile appelle à questionner sur la motivation réelle des dirigeants pour en finir avec l’insécurité

Il suffit de remonter le temps, les moments de folle affluence lors des séances d’enrôlement dans les Forces armées d’Haïti (FAd’H) en 2019 pour se rendre compte qu’il existait une présence militaire bien qu’embryonnaire dans la commune. 

À La Ferronay, la base militaire des FAd’H reste sans réaction en dépit des épisodes de violence armée enregistrée à Gressier. L’un des agents exécutifs intérimaires interrogés sur la non-implication des soldats haïtiens dans la lutte contre l’insécurité préfère éviter d’aborder le sujet. Pour lui, cette institution amorphe n’existe que de nom. Il est inconcevable que des militaires haïtiens assistent impuissants la dictature des gangs criminels, le massacre contre la population civile. 

Un cadre des FAd’H, sous couvert de l’anonymat, nie toute responsabilité des FAd’H dans la démonstration des bandits de «Viv ansanm» et la dégradation du climat sécuritaire à Gressier. Il revient à l’Exécutif, conformément à la Constitution, de réquisitionner les FAd’H pour appuyer la PNH dans le combat antigang.

 À ce stade, les militaires haïtiens restent sur leur position défensive, commente un haut-gradé de l’Armée. Le site qui sert à la formation des militaires dispose d’un effectif acceptable pouvant appuyer la police pour mettre en déroute les bandits, confie la source.

Néanmoins, elle refuse de concéder sur le fait que les militaires partagent la responsabilité de l’échec des forces de l’ordre à mater les groupes criminels et ramener la sécurité à Gressier.

Parallèlement, les policiers Kenyans s’adonnent à patrouiller des zones non exposées à la violence des gangs. Les quartiers contrôlés par les caïds restent exempts de l’intervention des forces kenyanes.

De tels scénarios exaspèrent des observateurs qui appellent les autorités de transition à mettre fin à la politique du spectacle et à la démagogie.

Hervé Noël 
vevenoel@gmail.com

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